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Investissements : Séduire les investisseurs

Investissements : Séduire les investisseurs
  • Publiéjanvier 30, 2020

Malgré une croissance économique robuste cours des vingt dernières années, tirée par l’exportation du coton et de l’or, les investissements privés au Burkina Faso restent faibles et ne représentent que 13 % du PIB. 

Par T.T

Dans le but d’améliorer l’environnement opérationnel des entreprises privées au Burkina Faso, le Groupe de la Banque mondiale a commandité une étude dénommée Diagnostic secteur privé pays (DSPP) dont le lancement du rapport final est intervenu à fin octobre 2019. 

L’agriculture, les infrastructures, la transformation alimentaire, les nouvelles technologies et l’exploitation minière sont les domaines dans lesquels l’augmentation des investissements du secteur privé est susceptible d’apporter de meilleurs résultats au développement.

Le document vise à déterminer les possibilités d’atteindre les Objectifs du développement grâce à une augmentation des investissements privés, de relever les obstacles et les risques à surmonter ainsi que les mesures pour les éliminer ; même si les attaques terroristes et les menaces sécuritaires ont contribué à augmenter les risques perçus par les investissements. 

Il ressort des résultats de ce diagnostic participatif, que les investissements privés restent faibles ; ils représentent à peine 1,5 milliard de dollars par an. La population burkinabè augmente de près de 3 % par an alors que le pays ne crée pas suffisamment d’emplois pour absorber sa population supplémentaire. 

Relevant que malgré les risques sécuritaires, le pays a réalisé des progrès significatifs en matière de croissance et de réduction de la pauvreté au cours des dix dernières années, avec des taux de croissance élevés avec une moyenne de 6,2 %. Pour maintenir ces niveaux de croissance nécessaires à la création d’emplois, le pays doit impérativement accroître les investissements privés. 

Diversifier les domaines d’investissement 

Le rapport énumère quelques goulots d’étranglement qui handicapent le secteur privé : la pénurie des ressources publiques qui empêche le secteur privé de jouer son rôle, le taux d’accès à l’électricité qui parmi les plus bas du monde (20,6 %), la dépendance du pays des ports des pays voisins pour ses échanges commerciaux et le manque de compétences professionnelles. 

Le rapport relève qu’en dépit des défis et des risques sécuritaires, l’économie burkinabè montre des signes de résilience et l’investissement persiste. En effet, la croissance reste soutenue, avec un taux de croissance annuel moyen du PIB réel qui devrait avoisiner 6 % à moyen terme. 

Le pays dispose aussi de possibilités considérables pour canaliser les investissements privés et diversifier ses chaînes de valeur agricoles au-delà du coton, grâce à des conditions naturelles favorables et des avantages comparatifs dans le domaine de certaines céréales, les fruits et noix, les oléagineux ainsi que l’élevage. 

L’agriculture, les infrastructures, la transformation alimentaire, les TIC et l’exploitation minière sont citées comme des domaines dans 

lesquels l’augmentation des investissements du secteur privé est susceptible d’apporter de meilleurs résultats au développement. 

Afin de développer le secteur privé burkinabè et exploiter les solutions qu’il offre, le DSPP recommande de combler les lacunes infrastructurelles, de diversifier l’agriculture au-delà du coton, d’exploiter les secteurs catalyseurs pour stimuler l’agriculture et saisir les opportunités régionales pour tirer profit de l’intégration régionale. 

Le ministre de l’Économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, s’est engagé auprès de la Banque mondiale à réunir un comité interministériel d’amélioration du climat des affaires, afin de les mettre en oeuvre ses recommandations, pour le développement des affaires au pays des Hommes intègres et offrir plus d’opportunités pour accroître les potentialités du secteur privé.

T.T 

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T.T

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