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Interview

Anis Jaziri parle de coopération Sud-Sud

Anis Jaziri parle de coopération Sud-Sud
  • Publiéoctobre 5, 2020

Jusqu’ici, la Tunisie semble être plus forte dans la communication en Afrique que dans l’action. Peut-on néanmoins dresser une carte de la présence tunisienne par secteurs et par régions sur le continent ?

C’est vrai, la Tunisie a accumulé un certain retard dans le développement de sa coopération avec l’Afrique subsaharienne. Ceci se traduit par les faibles chiffres des échanges commerciaux qui ne dépassent pas le 2% par rapport au total de notre échange avec le monde.

Toutefois, on remarque une nette amélioration ces cinq dernières années. Je vous citerai, à titre d’exemple, qu’en 2015, une dizaine d’entreprises tunisiennes étaient présentes à Abidjan, aujourd’hui on compte plus de 60 entreprises installées dans la capitale ivoirienne.

La Tunisie dispose d’avantages comparatifs et d’une expertise reconnue dans plusieurs secteurs : santé et industrie pharmaceutique ; éducation et formation professionnelle ; industrie agroalimentaire ; ingénierie ; TIC ; BTP et matériaux de construction ; industrie mécanique, métallurgique et électrique.

Y sont actives des plateformes commerciales et industrielles, comme les laboratoires SAIPH, leader national de fabrication de médicaments, qui a lancé SAIPH Ivoire, après un investissement de l’ordre de 15 millions d’euros.

Même constat à Dakar, avec des implantations de plus en plus importantes tunisiennes au Sénégal dans différents secteurs, agroalimentaires, services…

Comment TABC vient-il en aide à ses membres aujourd’hui ? Comment trouver les sources de financement des projets d’investissement dans un contexte où l’argent est rare ?

Le monde passe par la pire crise depuis un siècle, qui a affecté le commerce international, le mouvement des capitaux et le mouvement des hommes et des femmes d’affaires. À cause de la pandémie, TABC a reporté ses missions en Afrique subsaharienne et pas mal d’autres actions.

Pour atténuer l’effet de cette crise TABC a axé ses actions sur le numérique et les rencontres virtuelles. D’ailleurs, nous avons achevé le cahier de charge d’un nouveau projet qui sera lancé incessamment, pour créer une importante plateforme électronique d’échange et de développement des partenariats sur l’échelle continentale.

De plus, pour aider nos membres qui ont des difficultés financières, nous les accompagnons avec notre réseau de banques panafricaines et fonds d’investissement, qui ont participé aux trois éditions de FITA (Financing Investment & Trade in Africa).

La pandémie semble bouleverser les économies du monde et bousculer les schémas classiques des échanges. Comment avez-vous adapté vos idées et vos projets ?

La pandémie risque de durer deux à trois ans avant de disparaître ou qu’un vaccin soit efficace, nous permettant de retrouver notre activité normale, nos missions, nos événements africains … Entre-temps, il faut s’adapter à cette situation et continuer à créer des opportunités à distance, en utilisant à fond la digitalisation, les webinars, les salons virtuels, les plateformes B to B, etc.

Écrit par
Par Sami Utique

1 Commentaire

  • BONJOUR MONSIEUR,
    JE SUIS MR FEUMBA ETIENNE GERANT DE LA SOCIETE NEGOCE INTERNATIONAL POUR LA VENTE DES PRODUITS MEDICAUX – AGROPASTORAUX ET VETERINAIRE (NMAVI SARL). NOUS SOMMES BASEE DANS LA REGION DE L’OUST A BAFOUSSAM AU CAMEROUN. JE DECOUVRE CE JOUR DANS CET ARTICLE LA TABC. QUI FAIT DES TRES BELLES PROPOSITION DE COOPERATION EN DIRECTION DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE.
    NOUS SOMMES INTERESSES ET VOULONS QU’IL NOUS METTE EN CONTACT AVEC UNE ENTREPRISE DE FABRICATION DE MEDICAMENTS – AGROPASTORAUX ET VETERINAIRE POUR UN B TO B

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