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Industrie

Les priorités d’OCP Africa en Côte d’Ivoire

Les priorités d’OCP Africa en Côte d’Ivoire
  • Publiéoctobre 3, 2023

La filiale du groupe OCP a identifié cinq projets prioritaires à fort impact, en cours de déploiement à travers l’ensemble de la Côte d’Ivoire, de la construction de structures agricoles à la création d’une plateforme numérique d’aide à la décision.

 

 

La filiale du groupe OCP, OCP Africa, présente ses activités au cours du Salon international de l’Agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023). Cet événement, qui s’achèvera le 8 octobre 2023 dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, est l’occasion pour la société de partager son expérience et de mettre en lumière l’impact positif de ses contributions au développement de l’agriculture continentale.

L’Office chérifien des phosphates et l’État de Côte d’Ivoire ont scellé leur partenariat le 22 mars 2022 au travers d’un accord de coopération visant à renforcer les systèmes de production agricole, promouvoir le développement de l’industrie de transformation et encourager une croissance inclusive.

En collaboration avec les autorités ivoiriennes, OCP Africa a identifié cinq projets prioritaires à fort impact, qui sont en cours de déploiement à travers l’ensemble du pays.

Le premier de ces projets porte sur la création et la mise en opération de dix Centres de service agricole (CSA) de nouvelle génération.

« L’une de nos priorités essentielles est la contribution modeste à la modernisation du secteur, notamment par le support aux petits agriculteurs, la compréhension et la protection des sols et l’adoption de pratiques et de technologies adaptées. »

Trois CSA Hub sont déjà opérationnels à Korhogo, où près de 2000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux petits agriculteurs ; à Odienné, avec 4500 hectares de cultures céréalières totalement mécanisées ; et à Yamoussoukro. En outre, OCP Africa a collaboré avec des partenaires privés pour établir une soixantaine de CSA satellites afin de rapprocher les services agricoles des petits exploitants.

Le deuxième projet prioritaire consiste en création d’une plateforme numérique d’information géographique et agricole (GIS-Agri-CI), visant à développer un outil d’aide à la décision permettant une évaluation fréquente de l’activité agricole.

Cette technologie fournira des informations cruciales à l’élaboration de politiques agricoles, aux interventions à apporter en cours de saison grâce à un suivi complet des campagnes de production, et facilitera la prise de décision pour toutes les parties prenantes, notamment les agriculteurs, les fournisseurs d’intrants, les acteurs de la transformation et de la commercialisation agricole, les instituts de recherches, les techniciens agricoles et les acteurs publics.

 

Améliorer les rendements

Actuellement, une centaine d’agents sont mobilisés pour la collecte des données terrain. Ces données terrains combinées aux images satellites radar et optique permettent de calibrer et d’ajuster les modèles de la plateforme, pour faciliter l’identification automatique des cultures, la délimitation des parcelles, le suivi de la croissance des cultures en temps réel et la prédiction des rendements, la détection des cours d’eau, et la fourniture de conseils agricoles personnalisés pour chaque parcelle. En outre, cette plateforme tirera parti de l’apprentissage automatique (Machine Learning) et de l’intelligence artificielle pour détecter et identifier les maladies des plantes, contribuant ainsi à l’amélioration des rendements des cultures et par conséquent des revenus agricoles.

Le troisième projet prioritaire concerne la construction de la première école d’agriculture digitale en Afrique, baptisée Digital Farming School (DFS), en partenariat avec l’Université Mohamed 6 Polytechnique du Maroc (UM6P) et l’Institut polytechnique Félix-Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro. Ce concept novateur de formation en AgriTech, adossé à une ferme expérimentale agricole et digitale de 170 hectares, « représente une contribution tangible à la vision du président Alassane Ouattara, qui a déclaré l’année 2023 comme l’année de la jeunesse », précise un communiqué du groupe marocain. Après la pose de la première pierre le 9 juin 2023, la construction de la DFS a progressé significativement au cours des quatre derniers mois, avec une première promotion attendue pour septembre 2024.

Parmi les cinq projets prioritaires identifiés par le gouvernement ivoirien et OCP Africa, le quatrième concerne le lancement d’un programme d’incubation de start-up dans le domaine de l’agriculture numérique, nommé Farming Innovation Program (FIP). Ce programme vise à accompagner des projets innovants dans le domaine de l’agriculture numérique et a été lancé le 20 octobre 2022.

Suite au roadshow du programme organisé dans cinq régions majeures de la Côte d’Ivoire, rassemblant plus de 500 participants, 85 candidatures ont été reçues, couvrant diverses thématiques telles que la robotique, l’intelligence artificielle, la Supply-chain et la détection des ravageurs. Les candidats sélectionnés ont bénéficié d’un mentorat technique, d’un accompagnement pratique et de sessions de coaching pour développer leurs compétences en gestion, recherche de financement et commercialisation de leurs produits. Les cinq meilleures start-up sont récompensées lors du Salon de l’Agriculture.

 

Les atouts de la Côte d’Ivoire

Enfin, le cinquième projet prioritaire identifié concerne la structuration de la chaîne de valeur des filières céréalières (riz et maïs) ; la construction de fermes modèles en représente la pierre angulaire. « Ces fermes modèles permettent d’agréger les petites exploitations voisines, en proposant une gamme complète de services et de solutions, notamment la mécanisation, la promotion des techniques modernes de production, le financement et l’accès aux marchés », juge OCP Africa.

En 2023, la société soutient près de 4 000 producteurs de riz et de maïs grâce à ce concept, en collaboration avec des associations, des groupements de producteurs et des entreprises du secteur privé. Cette contribution permettra de sécuriser cette année une production agricole significative de riz et de maïs, avec des rendements attendus de plus de 5 tonnes par hectare sur près de 4 500 hectares dans les régions Nord, Sud, Sud-Ouest et Centre.

Lors de son intervention au SARA, le directeur général d’OCP Africa, Mohamed Anouar Jamali, a souligné l’engagement profond du groupe OCP envers le gouvernement Ivoirien. « La Côte d’Ivoire est un véritable trésor agricole en Afrique, avec un potentiel immense. » Les chiffres parlent d’eux-mêmes, a-t-il poursuivi : la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec une production en hausse de près de 50% en dix ans. Le pays est le deuxième producteur africain et le neuvième producteur mondial de palmier à huile, le premier producteur africain de caoutchouc naturel – et le quatrième producteur mondial –,  le premier producteur mondial de noix brutes de cajou, avec une production de plus d’un million de tonnes.

« Notre groupe s’est engagé dans de multiples projets structurants en accord avec la stratégie nationale de développement agricole. L’une de nos priorités essentielles est la contribution modeste à la modernisation du secteur, notamment par le support aux petits agriculteurs, la compréhension et la protection des sols et l’adoption de pratiques et de technologies adaptées », a déclaré Mohamed Anouar Jamali. « En collaborant avec le gouvernement ivoirien, nous sommes fiers de contribuer activement à libérer le potentiel agricole de la Côte d’Ivoire, pour le bien de la nation et de ses habitants. »

@AB

Écrit par
Paule Fax

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