Les actes concrets de la Fondation OCP

Association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique en 2014, la Fondation OCP est au cœur de l’engagement social et sociétal du producteur d’engrais. Elle revendique 800 projets menés depuis 2012. Son appui à la R&D participe de l’écosystème du groupe marocain.
La Fondation OCP se consacre au développement économique et social des populations défavorisées au Maroc, ainsi qu’à l’international dans le cadre de la coopération Sud-Sud. En parallèle, elle accompagne la diffusion des savoirs et le transfert de connaissances.
La Fondation vient de publier son rapport d’activité pour 2022. S’écartant bien vite des déclarations de portée générale, le document recèle des chiffres et des actes intéressants quant aux priorités du producteur d’engrais, en matière de politique environnementale et sociale.
La Fondation participe au réseau de coopératives qui s’activent sur le terrain, à une meilleure redistribution des richesses, équitables et inclusives. Si le modèle coopératif confirme sa particularité, il a besoin de professionnalisation et de structuration.
L’année écoulée se solde par 265 projets réalisés, 190 d’entre eux ayant été soutenus par une douzaine de fonds et institutions africains. La Fondation a accompagné quelque 600 coopératives marocaines récemment créées. En matière de connaissance, OCP a participé à la cartographie de la fertilité des sols, de 5,4 millions d’hectares, dans huit pays africains. Et a financé précisément 3 323 bourses et parrainé quelque 600 écoles.
Au chapitre de la lutte contre le changement climatique et le respect de la biodiversité, la Fondation OCP appuie le parc du Niokolo Koba, au Sénégal, pays où elle participe également à la préservation de la baie de Joal-Fadioth. Divers programmes sont mis en œuvre au Cap-Vert, au Togo, à Madagascar, au Ghana, au Rwanda, au Sénégal, afin de renforcer les capacités techniques des cadres opérant dans le domaine de l’eau, du changement climatique, de l’agriculture durable. Bien sûr, la Fondation soutient la Grande Muraille verte, notamment au Sénégal et participe à des opérations de reboisement, par exemple à Madagascar.
En matière de sécurité alimentaire, la Fondation OCP appuie différentes coopératives ou programmes spécifiques, par exemple au Malawi. Ses préoccupations en la matière vont jusqu’au Bengladesh.

L’une des priorités, qui rejoint bien sûr les préoccupations du groupe OCP lui-même, est de « bien connaître les sols pour mieux les préserver ». En trois décennies, le continent africain a été fortement touché par des sécheresses extrêmes, le changement climatique et la mauvaise gestion des ressources foncières ; 65% des terres africaines seraient touchées.
Imaginer les futurs de l’Afrique
D’où le besoin de caractériser les sols, une tâche entreprise par la Fondation et plusieurs partenaires académiques, dont l’Université Mohammed VI Polytechnique. « Une connaissance approfondie des sols permet le développement de pratiques agricoles plus durables, plus adaptées et donnant des rendements nettement supérieurs », explique le document. Une cartographie adaptée permet une agriculture résiliente et constitue un pas vers la voie du développement durable. « Des terres plus saines, riches en éléments nutritifs et en meilleure santé permettront à des millions de ruraux de sortir de la précarité alimentaire. » En 2022, la cartographie a été achevée dans deux pays, le Cameroun et le Ghana. La Fondation passe le relais à la filiale du groupe, OCP Africa, pour utiliser à bon escient les résultats de ces cartographies.
En matière d’appui à la R&D, l’année 2022 a vu la fin de mission du fonds « Apphos ». L’initiative a permis le renforcement des laboratoires de quinze universités marocaines, permettant le développement de leur production scientifique. Le programme a appuyé la science autour des phosphates, « en créant un réseau de chercheurs spécialistes, capables de mettre au point de nouvelles techniques et technologies et de nouveaux produits innovants autour des phosphates et de ses dérivés. »
Une étude d’impact permet de mieux préparer le futur de la recherche. Apphos, ce sont désormais six brevets, 39 projets soutenus, et la mobilisation de 224 chercheurs nationaux, 74 internationaux, 70 doctorants, 39 post-doctorants, 19 techniciens…
D’autres fonds de R&D sont en déploiement, avec le soutien de la Fondation OCP, afin d’appuyer la recherche appliquée. L’objectif est aussi économique : améliorer la compétitivité des entreprises marocaines. Tel est aussi le sens du Fonds « Techtransfer 2020 » appuyé par la Fondation, qui accompagne les chercheurs « dans la croissance technique nécessaire pour transformer les résultats de la recherche en processus, produits ou services commercialisés », entre autres objectifs. Treize projets sont conduits, sur les 37 présentés.
La Fondation appuie également la R&D au Sénégal, notamment dans le cadre du partenariat en faveur de la Grande Muraille verte. Avec l’Unesco, la Fondation peaufine le programme « Imaginer les futurs de l’Afrique ». Un nouvel outil permettra aux Africains de concevoir et de modeler leur futur.
Accompagnement des start-up
En matière d’économie sociale et solidaire, la Fondation participe au réseau de coopératives qui s’activent sur le terrain, à une meilleure redistribution des richesses, équitables et inclusives. Si le modèle coopératif confirme sa particularité, il a besoin de professionnalisation et de structuration, considère-t-on chez OCP. Cette logique préside à la refonte de la plateforme de e-commerce Sookoa, spécialisée dans les produits du terroir et l’artisanat, par exemple. Dans le même esprit, la Fondation appuie différents programmes de soutien et de connaissance des communautés marocaines, sans compter une kyrielle de projets à destination des femmes, sur l’ensemble du continent.
On ne s’étonnera pas que la Fondation OCP accompagne les start-up innovantes. Ce, au travers de la plateforme d’incubation Maroccan Retail Tech Builder. Cette structure favorise la création de solutions digitales adaptées aux besoins des commerçants et consommateurs. En avril 2022, elle a lancé la première campagne d’identification des 100 start-up qui auront été accompagnées les mois suivants. À suivre en 2023.

@AB