Industrie : Un tissu centré sur deux métropoles

L’industrie burkinabè se présente comme une branche oligopolistique où dominent quelques grandes entreprises, le plus souvent organisées en SA ou en SARL avec une forte concentration à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, les deux principales métropoles.
Par ABF
L’analyse de la cartographie de l’industrie burkinabè montre un faible maillage à l’intérieur du pays, ce qui pose des défis majeurs d’aménagement et de développement territorial.
Avec 20 % de la population nationale, les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso détiennent à elles seules plus de 80 % des installations industrielles particulièrement dans l’industrie manufacturière dominée par l’agroalimentaire.
À côté des secteurs manufacturier et minier, on relève quelques unités industrielles dans le tourisme, l’audiovisuel, l’énergie et l’environnement.
Environ 75 % du tissu industriel est localisé dans la région Centre, à Ouagadougou, où l’on dénombrait, d’après les statistiques de 2017 de la Chambre de commerce et d’industrie, 7 874 unités de production.
Située à l’ouest du pays, dans la région arrosée des Hauts-Bassins, la ville de Bobo-Dioulasso est présentée comme la capitale économique du Burkina Faso ; pourtant, elle ne représente qu’environ 8 % du tissu industriel, avec 785 unités installées.
En dehors de ces deux principaux centres urbains, on peut retrouver quelques unités de production à Banfora (région des Cascades), Dédougou (région de la Boucle du Mouhoun), Fada N’Gourma (région de l’Est).
Un secteur manufacturier dynamique
La plupart de ces unités de productions se retrouvent dans le secteur manufacturier, avec les industries agroalimentaires (fruits et légumes, bétail-viande, lait, boissons, céréales, oléagineux, etc.), du textile, du caoutchouc et du plastique, les industries chimiques, de la construction mécanique, du métal et de la fabrication métallique, et de la cimenterie.
En plein essor avec plus d’une dizaine de multinationales étrangères, l’industrie extractive couvre aujourd’hui toute l’étendue du territoire national.
Longtemps considéré comme un pays essentiellement agricole, le Burkina Faso se découvre de plus en plus des potentialités minières importantes. Les diverses activités d’exploration entreprises confirment la richesse du sous-sol burkinabè.
Depuis 2009, la valeur des exportations d’or a dépassé celle du coton, faisant du Burkina Faso, en 2014, le quatrième producteur d’or en Afrique, derrière l’Afrique du Sud, le Mali et la Tanzanie.
Avant de perdre deux places en 2018. En 2016, le pays a exporté un total de 3 milliards de dollars d’or, représentant plus de 70 % de ses recettes d’exportation totales.