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Energie

Le FEDA investit dans le gaz naturel liquéfié

Le FEDA investit dans le gaz naturel liquéfié
  • Publiéfévrier 7, 2022

Filiale d’Afreximbank, le FEDA veut promouvoir les énergies peu émettrices de CO2 et combler le manque d’accès à l’énergie de certaines régions africaines. Le Fonds apporte son soutien à la plateforme ouest-africaine Ecow-Gas.

Par Aude Darc

Le Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA) annonce un investissement dans Ecow-Gas B.V. Cette plateforme d’infrastructure de distribution de GNL (gaz naturel liquéfié) couvre plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Elle est une filiale de Tema LNG, du financier ghanéen Kwaku Boakye-Adjei.

Le besoin en GNL en Afrique de l’Ouest, estimé à 1 million de tonnes par an, pourrait grimper à 1,8 million de tonnes par an au cours de la prochaine décennie, à mesure que les pays investissent dans de nouvelles productions et que la transition vers des combustibles plus lourds se poursuit.

En raison de l’alimentation limitée du réseau électrique, explique FEDA dans un communiqué, le secteur industriel africain souffre de graves pénuries d’énergie, avec pour conséquence des coûts de production élevés, des opérations inefficientes et une compétitivité réduite au niveau mondial, entre autres.

Des solutions hors réseau sont nécessaires pour relever ces défis et mettre l’Afrique sur la voie de l’efficience énergétique. FEDA est une filiale d’Afreximbank orientée vers l’investissement à impact sur le développement.

Selon ses promoteurs, cet investissement soutiendra la création, « en partenariat avec une compagnie pétrolière internationale de premier plan », de l’infrastructure permettant de donner accès à du combustible moins cher et moins polluant à des clients industriels actuellement mal desservis dans toute la région, en utilisant le GNL.

Cela permettra également de promouvoir les efforts visant à minimiser les émissions de CO2 en remplaçant les combustibles polluants actuellement utilisés.

Selon le président d’Afreximbank, l’opération « témoigne de la mission du FEDA, qui consiste à fournir des capitaux propres de développement aux secteurs essentiels à la croissance et au développement du commerce intra-africain, au développement des exportations et à l’industrialisation ». Grâce à cet investissement, poursuit Benedict Oramah, « FEDA cherche à débloquer l’accès à une énergie abordable et plus propre à des fins d’industrialisation et à avoir un impact significatif sur le commerce intra-régional, notamment en Afrique de l’Ouest ».

Un combustible pour tout type d’industries

Emmanuel Assiak, directeur général par interim de FEDA, salue « une association à des opérateurs et des investisseurs expérimentés permettant de débloquer la fourniture d’un combustible moins cher et plus propre en Afrique de l’Ouest ». Les compétences et capacités complémentaires combinées au sein des différentes parties prenantes de la plateforme Ecow-Gas permettront à la société de concrétiser ses plans de croissance, juge le responsable. Selon les partenaires, EcowGas contribuera à éliminer de manière significative les goulets d’étranglement liés à l’approvisionnement en énergie et aux coûts qui ont un impact négatif sur la compétitivité de l’Afrique en tant que destination industrielle. 

Enfin, Kwaku Boakye-Adjei rappelle que sa société considère que le GNL n’est pas seulement un combustible pour les grands producteurs indépendants d’électricité de la région. Ce type de gaz est aussi destiné aux « industries de petite et moyenne taille qui souhaitent passer des combustibles lourds, du diesel et d’autres produits dérivés aux énergies renouvelables ».

La microgénération alimentée par le GNL peut contribuer à atténuer des problèmes tels que l’intermittence qui constitue un obstacle à l’adoption à grande échelle des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest.

Par ailleurs, Ecow-Gas a obtenu les droits exclusifs pour construire et exploiter des installations de stockage et de regazéification au Libéria et en Sierra Leone, révèle la société d’analyses S&P Global Platts. Le terminal du Ghana agira comme un hub régional de GNL, avec des expéditeurs capables d’apporter du GNL à petite échelle au Libéria et en Sierra Leone en rechargeant depuis l’installation de Tema.

Cela améliore l’économie globale du GNL à petite échelle dans la région, commentent les analystes, car le terminal peut recharger n’importe quelle quantité de GNL de 7 000 m3 à 30 000 m3. Cela garantit que l’approvisionnement des petits marchés régionaux peut être flexible à leur demande.

En outre, les marchés intérieurs tels que le Burkina Faso pourraient prendre le GNL par camion, une solution rendue possible par ce projet.

« L’Afrique de l’Ouest possède une importante industrie extractive avec un appétit pour l’énergie qui est actuellement principalement alimentée par des carburants distillés à des prix élevés », commente S&P Global Platts.

Le besoin en GNL dans la région, estimé à 1 million de tonnes par an, pourrait grimper à 1,8 million de tonnes par an au cours de la prochaine décennie, à mesure que les pays investissent dans de nouvelles productions et que la transition vers des combustibles plus lourds se poursuit.

@AD

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Par Aude Darc

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