Maroc : Une solidité à l’épreuve

Des déficits budgétaires importants et une croissance faible entraîneront une forte augmentation de la dette publique. Elle pourrait atteindre 68,5% du PIB en 2021 contre 56,4% en 2019 et restera stable en 2022. « Cependant, les risques de financement budgétaire sont faibles », considèrent les experts.
Qui rappellent que le Maroc dispose d’une base d’investisseurs nationaux importante et captive, tandis que le financement intérieur net couvre les deux tiers des besoins de financement du Trésor en 2020-2022. Environ 75% de la dette était libellée en dirham à fin 2019, limitant les risques de change.
Certes, le choc pandémique aggravera les vulnérabilités financières de certaines entreprises publiques. Certaines présentaient déjà une dette comparativement élevée et bénéficiaient de l’appui de l’État, non sans contreparties.
Par exemple, l’appui budgétaire récent à des entreprises telles que Royal Air Maroc a été associé à des mesures correctives de grande envergure, limitant potentiellement les risques budgétaires futurs.
Avant la pandémie, les autorités travaillaient sur des plans de restructuration globaux pour les entreprises publiques financièrement faibles. Le gouvernement renforcera la surveillance des entreprises publiques sous la responsabilité d’une agence nationale dédiée.