Les responsabilités d’une firme multinationale

Coca-Cola crée Jamii, une plateforme regroupant ses initiatives passées et futures en matière de développement durable : autonomisation des jeunes et des femmes, gestion des déchets, retraitement de l’eau… Le groupe espère regrouper les initiatives et faire des émules.
Par Aude Darc
Conformément à ses engagements, Coca-Cola multiplie les initiatives en matière de développement durable en Afrique. Pour cela, la firme d’Atlanta vient de créer, avec ses partenaires embouteilleurs, une nouvelle plateforme dédiée, baptisée Jamii.
Cette structure héberge les initiatives actuelles de Coca-Cola ainsi que ses initiatives futures. Grâce à cette plateforme exclusive, Coca-Cola espère attirer des partenaires partageant les mêmes points de vue pour favoriser l’accélération de l’impact de ses initiatives sur le terrain.
À ce jour, les efforts de Coca-Cola Africa, de la Fondation Coca-Cola et de ses partenaires ont permis à plus de 6 millions de personnes d’avoir un accès durable à de l’eau potable grâce à l’Initiative Replenish Africa (RAIN).
Le nouvel outil s’appuiera sur les réalisations passées que le groupe de soda développera dans trois domaines : la gestion de l’eau, l’autonomisation économique des femmes et des jeunes et la gestion des déchets. Ces réalisations seront mises en œuvre avec les partenaires d’embouteillage et les employés de Coca-Cola, ainsi qu’avec des ONG partenaires.
« En tant que leaders du marché, nous sommes conscients de nos responsabilités, de notre devoir de faire avancer l’autonomisation des communautés et de protéger l’environnement au sein duquel nous opérons », commente Bruno Pietracci, président de The Coca-Cola Company pour l’Afrique.
« Qu’il s’agisse de donner aux gens un accès à de l’eau potable, de créer des opportunités économiques pour ceux qui en ont un besoin urgent ou de réduire l’impact de nos activités sur l’environnement, nous nous engageons à faire la différence. ».
Selon ses promoteurs, Jamii stimulera les opportunités de création d’entreprise en améliorant l’accès à la formation professionnelle, aux réseaux, à la finance et aux marchés.

Notons que Jamii n’a rien à voir avec le jeu de société à succès qui valorise les cultures noires ! Évoquant cette appellation, Patricia Obozuwa vice-présidente Afrique des affaires publiques, de la communication et de la durabilité chez Coca-Cola, explique : « Nous avons choisi cette appellation car Jamii est un mot swahili qui signifie communauté, société, peuple. »
Stimuler les opportunités
À son sens, ce terme représente « ce que nous sommes en tant qu’Africains et correspond à nos valeurs en tant qu’organisation : notre résilience, notre engagement et notre esprit de communauté ». Concrètement, elle considère que regrouper ainsi les efforts de développement durable permettra à Coca-Cola de « renforcer sa proposition de valeur et de tenir sa promesse de continuer à être un partenaire de confiance pour une croissance durable en Afrique.»
Dans le domaine de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes, Jamii et stimulera les opportunités de création d’entreprise en améliorant l’accès à la formation professionnelle, aux réseaux, à la finance et aux marchés.
À ce jour, plus de 2 millions de femmes à travers l’Afrique ont été autonomisées dans le cadre du programme 5by20 lancé par la firme américaine en 2010.
Dans le domaine de la gestion de l’eau, le groupe reconstitue déjà 100% de l’eau utilisée pour fabriquer ses produits, moyennant une utilisation efficace de l’eau dans ses opérations. « Nous soutiendrons la conservation des ressources hydriques naturelles et nous améliorerons l’accès à l’eau des communautés et leur adaptation au changement climatique », promet la compagnie. À ce jour, les efforts de Coca-Cola Africa, de la Fondation Coca-Cola et de ses partenaires ont permis à plus de 6 millions de personnes d’avoir un accès durable à de l’eau potable grâce à l’Initiative Replenish Africa (RAIN).
Enfin, Coca-Cola Africa s’est engagée à œuvrer en faveur d’un monde sans déchets. La quasi-totalité des emballages de Coca-Cola sont déjà recyclables et la société s’est fixée pour objectif de recycler l’équivalent de 100% de ses déchets d’emballages, d’ici à 2030.
« Nous progressons bien »
Et Patricia Obozuwa de préciser : « Coca-Cola Africa est déjà en train de former de nouveaux partenariats pour faciliter la mise en œuvre de projets Jamii qui favoriseront la réalisation de ces objectifs. »
« Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de l’environnement et nous voulons faire partie de la solution », explique Bruno Pietracci à African Business. « Nous avons annoncé un plan visant à ce que d’ici à 2030, 100 % de nos emballages soient recyclables, 50 % de nos emballages réutilisés et 100 % des bouteilles que nous mettons sur le marché seront collectées. Sur le continent africain, nous progressons bien. »
Bruno Pietracci : Comment Coca-Cola repense son modèle de croissance
En interne, Jamii incitera les employés de Coca-Cola à promouvoir ces objectifs au sein de leurs communautés. Les organisations caritatives désignées par les employés recevront des subventions et la société encouragera le bénévolat des employés. Qui seront aidés en cas de difficultés financières à la suite d’une catastrophe naturelle.
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