Au Gitex, Smart Africa forme les décideurs aux nouvelles technologies

L’alliance dirigée par Lacina Koné sensibilise les dirigeants africains à l’équité et l’inclusivité, à la gouvernance agile, à la transformation numérique et à l’automatisation de l’administration. Et signe ainsi sa présence au nouveau grand rendez-vous de la tech africaine, à Marrakech.

 

Smart Africa a signé un accord de partenariat avec Gitex Africa pour organiser une formation ministérielle au sein de ce nouveau grand forum de la nouvelle technologie africaine. Où se tiendra également la première réunion du Conseil des agences de l’information et des technologies africaines. CAITA est le « dernier né » des organes consultatifs de Smart Africa, composé d’agences du développement du digital des pays membres de l’alliance en faveur des industries numérique. Ce conseil sert de plateforme aux agences numériques des 37 pays membres de l’alliance pour partager les connaissances, les ressources et les meilleures pratiques en matière de développement et de mise en œuvre des technologies de l’information.

« Nous nous concentrons sur l’autonomisation de la nouvelle génération de talents créatifs dans le domaine de la technologie pour promouvoir une culture entrepreneuriale et fournir un opportunité exceptionnelle qui réunit les dirigeants des secteurs public et privé pour produire des résultats tangibles. »

La création de cette instance sera précisée le 1^er juin, en marge du salon marocain Gitex Africa. « Les deux partenaires joindront aussi leurs forces pour organiser des événements de haut niveau », explique Lacina Koné, directeur général de Smart Africa. Selon qui le rendez-vous de Marrakech constitue « un forum crucial pour les agences du numérique, qui peuvent ainsi discuter des questions de politique et de réglementation qui les concernent et élaborer des solutions ensemble ».

Dans le cadre de ce partenariat, Smart Africa, par l’intermédiaire de son académie (SADA), en collaboration avec Thunderbird School of Global Management et Africa Digital Academy, organise également une formation ministérielle en marge de Gitex Africa. « Cette formation vise à préparer le secteur public africain à devenir le leader mondial de la quatrième révolution industrielle », affirme un – ambitieux – communiqué de presse.

Intitulée « Gouvernance innovante pour l’ère numérique », la formation se concentrera sur quatre priorités principales, à savoir : l’équité et l’inclusivité, la gouvernance agile, la transformation numérique et l’automatisation de l’administration gouvernementale.

 

De nombreuses entreprises présentes

À propos de ce partenariat, Trixie Loh-Mirmand, PDG de Kaoun International et organisatrice de Gitex Africa explique qu’il s’agit de donner la priorité « aux alliances entre le secteur public et le secteur privé afin de renforcer et d’accroître les capacités et les compétences numériques en Afrique et dans le monde ». Dès lors, le partenariat entre l’édition inaugurale de Gitex Africa et Smart Africa dans leurs nombreuses initiatives est « le début d’un engagement à long terme pour permettre aux communautés d’acquérir des connaissances globales et des connexions précieuses pour un leadership innovant ».

Cette formation constituera donc l’un des points d’orgue du Forum Gitex, qui se déroule du 31 mai au 2 juin dans la cité marocaine. Cette première édition de ce grand salon de la technologie et des start-up africaines réunit près de 900 entreprises et institutions publiques. Y tiendront un stand de grandes entreprises comme Huaweï, Orange, Epson, Dell, Logicom ou Schneider Electric, des sociétés spécialisées comme Presight (analyse du Big Data) ou Red Tic (cabinet de recrutement).

Il vise à la fois à soutenir les initiatives privées et à encourager l’« e-gouvernance » intercontinentale. Pour Rabat, ce salon doit aussi contribuer à renforcer la position du Maroc parmi les leaders africains des infrastructures et des produits de nouvelles technologies. Quelque 250 conférenciers venus de 50 pays partageront leurs expertises.

Chakib Achour, directeur de la stratégie chez Huawei Maroc considère que « le développement des sciences et des technologies a accéléré la transformation numérique de l’Afrique » ; ce qui motive l’engagement de son groupe sur le continent, ce depuis 25 ans.

Dès lors, Gitex Africa représente « l’occasion idéale de déployer des efforts pour développer nos programmes dans la région africaine et aider les entreprises à se développer. La région africaine sera en mesure d’explorer les tendances de la numérisation de l’industrie et la façon dont les technologies telles que le cloud, l’IA et la 5G libèrent les valeurs de l’industrie ».

De son côté, Ghita Mezzour, ministre marocaine de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, voit dans cet événement « une opportunité pour les start-uppers et jeunes programmeurs marocains et africains de réseauter avec des investisseurs régionaux et internationaux et des incubateurs d’entreprises. C’est aussi une opportunité de réseautage avec des acteurs des secteurs public et privé. »

 

Aider la nouvelle génération de talents

« Pendant trop longtemps, le deuxième plus grand continent du monde a été sous-estimé et ignoré pour ses opportunités numériques et ses ambitions potentielles », conclut Trixie Loh-Mirmand dont la mission est « d’organiser un événement qui sert l’objectif de la communauté africaine de réaliser des opportunités de développement commercial, d’investissement et d’apprentissage. Nous nous concentrons sur l’autonomisation de la nouvelle génération de talents créatifs dans le domaine de la technologie pour promouvoir une culture entrepreneuriale et fournir une opportunité exceptionnelle qui réunit les dirigeants des secteurs public et privé pour produire des résultats tangibles ».

 

En marge de cette première édition, le sommet « GITEX Africa Digital Summit » comprendra dix thèmes de conférence, pour plus de 140 heures de contenus, visant à explorer les sujets transformateurs les plus pertinents pour faire progresser l’agenda numérique de l’Afrique, de l’intelligence artificielle générative et des Smart cities ou de la Fintech et de l’agri-Tech aux sujets de l’e-santé, l’énergie, l’innovation et le développement durable. 

@AB