ARC : Un soutien de l’Europe et une alliance avec IBM

L’African Risk Capacity reçoit un appui financier de l’Union européenne qui l’aidera à remplir sa mission d’aide aux pays africains face aux risques climatiques. D’autre part, l’ARC s’associe à IBM afin d’améliorer la collecte et la gestion de données de ces risques.
L’un des bras financiers de l’Union africaine, l’African Risk Capacity (ARC) a reçu une subvention de 9 millions d’euros de l’Union européenne, a-t-on appris en marge de la COP27 de Sharm El-Sheikh. Depuis 2021, l’ARC, qui célèbre ses dix ans, est, auprès des pays africains, un fournisseur de produits d’assurance contre les catastrophes et de services de transfert de risque. Ce, par la mise en commun des risques et l’accès aux marchés de réassurance aux pays et autres structures en Afrique.
Dotée des infrastructures d’atténuation des effets du changement climatique et d’adaptation à celui-ci les plus faibles du monde, l’Afrique est exposée à un large éventail de catastrophes météorologiques et d’épidémies liées au climat, dont la gravité et la fréquence augmentent sur le continent.
« Grâce à l’ARC, notre programme facilitera un soutien continu aux gouvernements africains pour renforcer leurs capacités à mieux planifier, préparer et répondre aux effets des catastrophes liées aux risques naturels. »
Selon un communiqué des deux institutions, le financement, qui provient du programme de réduction des risques de catastrophes naturelles intra-ACP (Afriques-Caraïbes-Pacifique) du onzième FED (Fonds européen de développement), soutiendra les efforts de l’ARC pour renforcer le financement des risques de catastrophes et les réponses d’assurance à l’impact des risques de catastrophes naturelles en Afrique. Cela permettra aux États membres de mieux protéger leurs populations vulnérables contre les catastrophes et les épidémies induites par le climat.
Ibrahima Cheikh Diong (photo ci-dessus) est directeur général du groupe ASG et ARC au sein de l’ONU. Il se dit « extrêmement reconnaissant » de ce financement de l’UE, qui « renforcera nos efforts pour soutenir nos États membres afin de garantir que nous sommes en mesure de fournir des solutions de classe mondiale à un moment comme celui-ci, où la crise climatique exige une attention particulière ».
« Alors que nous célébrons notre décennie d’existence en tant qu’organisation mandatée par l’Union africaine, nous reconnaissons l’énorme contribution et le soutien reçus de l’UE et nous sommes impatients de construire un partenariat plus fort au profit du peuple africain. »
Améliorer les prévisions
De son côté, Carla Montesi est directrice du « Green Deal » et de la stratégie numérique à la direction générale des partenariats internationaux de la Commission de l’Union européenne. Elle considère que le renforcement des réponses de financement des risques de catastrophe à l’impact des risques naturels constitue « l’une des priorités stratégiques » de la coopération de l’UE avec les pays africains.
À son sens, « grâce à l’ARC, notre programme facilitera un soutien continu aux gouvernements africains pour renforcer leurs capacités à mieux planifier, préparer et répondre aux effets des catastrophes liées aux risques naturels ».
Par ailleurs, le géant de l’informatique IBM et l’ARC ont également annoncé, lors d’un événement spécial organisé à l’occasion de la COP27, un protocole d’accord visant à améliorer la capacité des gouvernements africains à répondre aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux catastrophes naturelles grâce à des technologies avancées d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à celui-ci.
Les deux institutions travailleront ensemble pour tirer parti de la suite d’intelligence environnementale (EIS) d’IBM et des technologies avancées d’IA et d’analyse géospatiale.
IBM aidera l’ARC à moderniser son infrastructure de risque en tirant parti des technologies d’automatisation des données de nouvelle génération, du Cloud et de l’intelligence artificielle pour résoudre les problèmes d’accessibilité et de modélisation des données, qui sont des problèmes critiques dans le domaine du changement climatique ; ensuite, elle aidera à développer ou à améliorer les modèles d’analyse du risque climatique ; et à développer et à déployer de nouvelles capacités informatiques climatiques pour les produits de risque climatique.
« IBM est fier de s’associer à l’African Risk Capacity Group et à d’autres institutions animées du même esprit pour mobiliser les rôles de la science, de la technologie et de la collaboration stratégique afin d’atténuer les défis climatiques urgents », commente Solomon Assefa, vice-président d’IBM Research. « En utilisant les dernières technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, le cloud hybride et l’informatique quantique, nous pouvons atténuer efficacement les approches fragmentées de la science du climat et, en fin de compte, assurer un avenir plus durable à travers l’Afrique et le monde. »
Cheikh Diong confirme : « Ce partenariat formalisé avec IBM Corporation témoigne de l’engagement de l’ARC à développer une approche d’anticipation améliorée basée sur les prévisions et à tirer parti de l’expertise de chaque organisation pour renforcer les capacités de nos États membres à lutter contre les catastrophes météorologiques lorsqu’elles se produisent ».
@AB