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African Business

Afrique : Brèves économiques et financières

  • Publiénovembre 28, 2017

L’Association technique international des bois tropicaux (ATIBT) a lancé le 8 novembre la première marque collective des bois africains légaux et écocertifiés, Fair&Precious. Ethique et remarquable, la nouvelle marque promeut une filière « bois africains».

Par Gérard Choisnet 

L’Association technique international des bois tropicaux (ATIBT) a lancé le 8 novembre la première marque collective des bois africains légaux et écocertifiés, Fair&Precious.

Des bois certifiés Fair&Precious

Ethique et remarquable, la nouvelle marque promeut une filière « bois africains » plus forte et plus responsable, tout en faisant connaître des matériaux d’exception aux consommateurs.

Financée par l’Agence française de développement (AFD) et la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), Fair&Precious fera l’objet de campagnes de communication internationales durant les cinq prochaines années.

AFRIQUE DE L’OUEST

REGIONAL

La réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya lancée début 2018

Une réunion des parties ivoirienne et burkinabé sur le projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya, en suspens depuis deux ans, s’est tenue le 5 octobre à Abidjan. Les délégations étaient conduites par le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, et son homologue burkinabè Souleymane Soulama.

Amadou Koné a annoncé la réhabilitation de la ligne Abidjan-Kaya, longue de 1261 km. « Il y a une nécessité d’accroître les échanges commerciaux entre les deux pays et le

gouvernement est disposé à jouer pleinement son rôle », a-t-il assuré, précisant que ce chemin de fer permettra, à long terme, de doper le volume des échanges par le transport de plus de 3 millions de tonnes de manganèse, 300.000 passagers et plus de 2 millions de tonnes de marchandises.
Evalué à 262 milliards de FCFA (400 millions d’euros), ce projet devrait durer huit ans et consistera à moderniser la voie ferrée et à reprendre totalement tout le système de sécurité, a indiqué le ministre ivoirien.
Les travaux ont été retardés afin de « lever les entraves liées aux conditionnalités », a pour sa part déclaré le directeur général de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (Sopafer-B), Edmond Ouédraogo. « En 2018, les travaux de réhabilitation vont commencer», avec une «entrée en vigueur le 1er janvier 2018».

La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et Sitarail ont officiellement signé le 18 juillet dernier un accord permettant de lever les dernières conditions suspensives à l’entrée en vigueur de la convention de concession révisée pour la gestion et l’exploitation du chemin de fer, signée le 29 juillet 2016 à Yamoussoukro.

Dans une première phase, Sitarail, filiale de Bolloré Transport & Logistics, qui gère et opère ce réseau ferroviaire depuis 22 ans, investira plus de 250 millions d’euros (164 milliards de F.CFA) sur 4 ans, pour le renouvellement des infrastructures du réseau (rénovation complète de 200 km de voies ferrées et de nombreuses gares) ainsi que la modernisation et à l’agrandissement du parc de matériels roulants destiné au transport de personnes et de marchandises (mise en service de six nouvelles locomotives). A terme, le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya sera prolongé jusqu’à la mine de manganèse de Tambao, dans le nord du Burkina Faso.

BENIN

Construction de quatre centrales de 120 MW

Les travaux de construction d’une nouvelle centrale thermique ont été lancés par le ministre de l’Energie et des mines, Jean-Claude Houssou, le 29 septembre à Maria-Gléta, dans l’arrondissement de Togba, commune d’Abomey-Calavi. La réalisation de cette unité de 120 MW (sept groupes) a été confiée au groupement Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC, Danemark)-MAN Diesel & Turbo (Allemagne).

Le coût du projet s’élève à 106,88 milliards de F.CFA, financé à hauteur de 103,18 milliards de F.CFA par la Banque islamique de développement (BID), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), avec une contrepartie de l’Etat béninois de 3,7 milliard de F.CFA. Les travaux sont prévus sur 18 mois.

« C’est le démarrage de l’autonomisation du Bénin en énergie », souligne le directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE), Laurent Tossou, précisant que l’électricité produite sera cédée à un prix compétitif.

Selon les autorités béninoises, la production énergétique est désormais plus fiable, avec la maîtrise du délestage depuis fin 2016, et des perspectives heureuses de production interne de 500 MW au moins à l’horizon 2020 ; outre les travaux de construction de cette première centrale lancés fin septembre, des accords ont déjà été conclus pour trois autres centrales de 120 MW chacune.

BURKINA FASO

Appui aux collectivités territoriales

La ministre de l’Economie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly Sori, et le responsable des opérations de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté, ont signé fin septembre à Ouagadougou un accord de don en faveur du Programme d’appui aux collectivités territoriales (PACT).

La Banque mondiale a approuvé le 4 août dernier un don IDA de 60 millions $ (environ 34 milliards de F.CFA) constituant un financement additionnel au PACT. L’objectif de ce programme est de renforcer les capacités de l’administration nationale en matière de décentralisation ainsi que les moyens institutionnels des communes dans toutes les régions du pays. Le projet s’efforce également d’accroître la participation citoyenne à la gouvernance locale.

Le PACT favorisera l’amélioration de la prestation des services à l’échelon des collectivités territoriales et contribuera à la décentralisation des services publics et au renforcement de la gouvernance locale.

CÔTE D’IVOIRE

 Inauguration du barrage de Soubré

Le président Alassane Ouattara a inauguré le 2 novembre l’aménagement hydroélectrique de Soubré, sur le fleuve Sassandra, dans la région de la Nawa, à 200 km au nord de San Pedro. Le projet a été réalisé avec un an d’avance sur le calendrier initial, dans le cadre de la Société des énergies de Côte d’Ivoire (CI-Energies). Le chef de l’Etat avait posé la première pierre le 25 février 2013, et le remplissage de la retenue avait commencé le 6 mars dernier.

Sur un financement de l’IDA (Banque mondiale) obtenu en 1996, le cabinet d’ingénieurs conseils français Coyne et Bellier (devenu en 2009 Tractebel Engineering, du groupe ENGIE) avait procédé à l’actualisation des études réalisée en 1962 et 1982 par EDF.

Après quatre années de travaux, le barrage va injecter 275 MW supplémentaires sur le réseau électrique ivoirien (1 170 GWh/an), faisant passer la puissance installée de la Côte d’Ivoire à environ 2200 MW, soit une augmentation de 804 MW depuis 2011.

Le barrage de Soubré, long de 4,5 km et doté de quatre groupes, dont trois turbines Alstom de 90 MW et un petit groupe de 5 MW, a couté 331 milliards de FCFA. L’énergie sera évacuée par une ligne haute tension en 225 kV de 365 km de long jusqu’au poste de Yopougon 2 (Abidjan).

Les travaux ont été assurés par l’entreprise Sinohydro, et le financement par la China Eximbank à hauteur de 239 milliards de FCFA et la Côte d’Ivoire pour 92 milliards de FCFA. La mise en marche du groupe 1 par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly était intervenue le 30 juin 2017

Faisant suite à la construction des barrages de Kossou en 1972, Taabo en 1979, Buyo en 1981 et Fayé (50 MW) sur les rapides de Grah en 1983, Soubré constitue l’aménagement hydroélectrique le plus puissant de Côte d’Ivoire devant Taabo (210 MW) et Buyo (165 MW).

« Produisant une énergie renouvelable, abondante et bon marché, Soubré permet de maitriser les coûts de production de l’électricité », déclarait le chef de l’Etat dans son allocution. « Les 1200 GWh qui seront produits chaque année permettront de doubler la part de l’hydroélectricité et d’améliorer notre mix-énergétique actuellement dominé par l’énergie d’origine thermique. Ainsi, avec Soubré, notre capacité installée d’origine hydraulique passera de 30 à 40%. »

« Soubré marque la reprise du développement des barrages hydroélectriques en Côte d’Ivoire », soulignait le président Alassane Ouattara, remerciant le président chinois Xi Jinping « pour l’aboutissement de ce projet et pour les projets à venir, dont celui de Gribo Popoli. »

Le chef de l’Etat ivoirien a procédé le même jour à la pose de la première pierre de l’aménagement de Gribo  Popoli, à 6 km en aval de Soubré sur le fleuve Sassandra, dont les travaux confiés à Sinohydro dureront 40 mois (112 MW, 173 milliards de F.CFA, financement chinois).

Au sortir d’un entretien avec le président ivoirien le 31 octobre, Zhang Nianmu, président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de Powerchina, maison-mère de Sinohydro, annonçait que quatre autres sites en aval de Soubré seraient également réalisés. Le fleuve Sassandra dispose d’un potentiel équipable de 1 100 MW, désormais concrétisé à 40 % avec les 440 MW des ouvrages de Buyo (en amont) et Soubré. Les autorités ivoiriennes visent à porter la puissance installée totale du pays à 4 000 MW à l’horizon 2020.

Écrit par
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