Prédire l’avenir pour mieux l’appréhender

La conférence Beyond Tomorrow a mis en relief le besoin de disposer de davantage de données, afin de mieux percevoir l’avenir. La prise de décision passe par de nouveaux outils technologiques et analytiques.
Par Laurent Soucaille
Un bâtiment de verre au cœur d’un parc, un grand hall d’exposition, deux salles de conférences nichées à l’étage, un large public, des conférenciers prompts à enchaîner leurs interventions… Nul besoin de précautions sanitaires : la conférence Beyond Tomorrow, organisée par SAS, le spécialiste de l’Intelligence artificielle, était purement virtuelle !
« Il devient crucial de s’adapter aux besoins en constante évolution, de mettre en œuvre rapidement des modèles analytiques et de prendre des décisions commerciales basées sur des informations analytiques. »
Du 23 au 25 novembre, un panel de spécialistes des futurs envisageables était invité à dessiner le monde de demain, celui de l’après Covid-19. L’événement a réuni quelque 2 300 participants, le monde de l’entreprise africaine était représenté, notamment lors de la deuxième journée consacrée aux enjeux économiques.
Des dirigeants de banques et d’industries leaders ont partagé leurs difficultés, affrontées de manière brutale, à l’arrivée de la pandémie et au début des confinements. La chute des marchés et leurs volatilités par la suite, illustre l’incertitude de l’environnement économique qui a bouleversé leurs relations clients. Autant de facteurs qui poussent à un virage radical vers de nouvelles méthodes de travail et d’approche de développement, afin d’affronter le changement et de s’y adapter.
Cet événement avait pour ambition de répondre aux besoins des entreprises et des industries de la zone Cemea (Europe centrale, Afrique et Moyen Orient) qui ont dû procéder à des révolutions technologiques incontournables dans leur méthode de travail, pour conserver leur résilience et améliorer leur efficacité, en réponse au contexte pandémique.
Le besoin de prédiction des entreprises et des institutions met en lumière « l’importance de la donnée, de l’analyse de la donnée et des outils technologiques pertinents qui deviennent absolument nécessaire pour la bonne prise de décision, pour l’anticipation et la prédiction », souligne Youssef Aqallal, directeur général SAS Afrique francophone.
Le besoin de nouveaux modèles
Et ce besoin n’est plus seulement exprimé par les grandes entreprises privées de la finance ou des télécoms. « Tous les secteurs d’activité sont concernés. Il n’est plus un seul média, un seul pays qui n’est pas en train de suivre, de calculer et de prédire les conséquences de la crise sanitaire. »
Dans le cas de la santé, notamment, l’analyse prédictive est devenue « une nécessité absolue ». Au niveau mondial, s’organisent de nouvelles méthodes de collecte, d’analyse et de lecture des données se basant sur les indicateurs du nombre de cas, de lits nécessaires dans les hôpitaux et les cliniques pour accueillir les malades, et toute autre information susceptible d’améliorer la qualité et le temps de réponse de ces structures de santé.