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Akon lance sa crypto-monnaie

Akon lance sa crypto-monnaie
  • Publiéfévrier 24, 2021

Que serait une ville futuriste, comme celle que le chanteur Akon veut construire au Sénégal, sans une monnaie spécifique ? L’akoin est en phase d’expérimentation au Kenya, avant un lancement dans le reste du continent.  

Par Kimberly Adams

Cette fois, le projet prend corps. Voilà trois ans que le chanteur et homme d’affaires Akon annonce la création d’une crypto-monnaie à son image. Elle prendra la forme, si l’opération est menée à son terme, d’une carte connectée, l’akoin (AKN).

Ce produit, conçu et développé par l’artiste américain d’origine sénégalaise, sera déployé dès la fin de l’année dans toute l’Afrique. En partenariat avec la crypto-banque Baank, l’akoin est en phase d’expérimentation au Kenya, avant un développement dans le reste de l’Afrique, dans les prochains mois.

Selon Akon, l’Afrique n’a jamais connu le niveau de stabilité des premiers pays du monde. Ce qui génère de grands défis, mais aussi de grandes opportunités pour la technologie Blockchain sur le continent.

« L’actif numérique AKN, alimenté par Stellar, a été lancé avec succès dans la Mwale Medical Technology City (MMTC), à l’ouest du Kenya, où les résidents peuvent recevoir leur salaire en AKN pour acheter des biens et des services », précise un communiqué de Baanx.

« Pendant le déploiement initial de la carte AKN, Akoin et Baanx surveillent les transactions par carte akoin et l’utilisation d’AKN dans le cadre du MMTC, qui devrait s’adresser à 20 000 travailleurs d’ici la fin de l’année. » Baanx confirme que les deux partenaires travailleront rapidement pour « déployer ensemble la carte akoin à travers l’Afrique dès la fin 2021 ».

L’écosystème akoin, expliquent ses promoteurs, vise à avoir un impact social positif sur les communautés africaines, en ouvrant une gamme de services financiers.

Y compris des applications décentralisées et des outils permettant aux entrepreneurs de développer leur société. « En plus des entrepreneurs, ce service serait également une aubaine pour les gouvernements africains qui luttent contre l’hyperinflation, les contraignant parfois à limiter les services financiers pour de nombreuses personnes », précise Baanx.

Grâce à la carte akoin, les utilisateurs pourront payer des biens et des services auprès de 40 millions de commerçants mondiaux. La plateforme Baanx opère de son côté pour s’implanter chez les commerçants dans leur monnaie.

La monnaie d’une ville intelligente

Selon Lynn Liss, directrice des opérations et co-fondatrice de l’akoin, pour l’instant, les opérations sont concentrées sur les services publics, les factures et les paiements en ligne. « Avec le temps, précise-t-elle, les opérations pourront s’ouvrir à d’autres services pour que l’AKN atteigne jusqu’à 1,5 million de transactions par mois. »

Avec le lancement de cette carte de débit, les utilisateurs pourront utiliser la monnaie AKN directement à partir de leur portefeuille numérique, où qu’ils soient dans le monde. Bien sûr, les détenteurs d’akoin pourront immédiatement convertir leurs actifs numériques en des devises, et inversement.

Bien entendu, l’AKN sera la monnaie centrale de la « ville intelligente » que le chanteur est en train de construire au Sénégal. « Akon City », d’un coût prévisionnel de 6 milliards de dollars, aura donc sa propre monnaie.

Akon a commenté sur sa page Facebook : « Ce partenariat avec Baanx est particulier, car non seulement nous abaissons les barrières à l’entrée pour les actifs numériques dans leur ensemble, mais nous créons également un ensemble d’outils pour attirer les non-bancarisés, dans le futur. »

Alors que Baanx prend en charge la carte akoin avec la conformité, KYC / AML (connaissez votre client, système anti-blanchiment), l’infrastructure et les opérations de passerelle de paiement mondiale, akoin peut se concentrer sur l’expansion rapide de ses services innovants à ses détenteurs d’actifs numériques.

Akon

Cette incursion d’Akon dans la crypto-monnaie n’est pas une surprise. Lorsque cette technique est apparue, au tournant des années 2010, elles avaient pour but de but de contester la domination de la monnaie fiduciaire.

Le bitcoin se présente comme une alternative à la monnaie traditionnelle, tandis que la technologie Blockchain constitue un moyen plus transparent que celui des Banques centrales, pour son émission. Cependant, considère Akon, dans les pays développés, la population a suffisamment confiance à sa monnaie pour ne pas être intéressée par des alternatives.

Ce n’est pas le cas dans les pays en développement. Et, considère Akon, l’Afrique n’a jamais connu le niveau de stabilité des premiers pays du monde. Ce qui génère de grands défis, mais aussi de grandes opportunités pour la technologie Blockchain sur le continent.

ENCADRE

Aliou Badara Thiam – le véritable patronyme du chanteur Akon – n’en oublie pas pour autant les industries traditionnelles. Sa société White Waterfall LLC vient de conclure un important accord minier dans le cuivre et le cobalt en RD Congo. Elle engage 2 millions $ dans une étude de faisabilité de la réserve de Kimono, dans la province du Haut Katanga.

KA

 

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Par Kimberly Adams

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