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Un fonds d’innovation pour le développement

Un fonds d’innovation pour le développement
  • Publiémai 5, 2021

Face aux enjeux de l’Agenda 2030, de nouvelles solutions émergent, à différentes échelles. C’est pour les soutenir, et pour évaluer leur impact sur les populations, que l’AFD propose un fonds spécifique de soutien à l’innovation pour le développement.

Par Marie-Anne Lubin

Le Fonds d’innovation pour le développement (FID), proposée par l’AFD (Agence française de développement) vise à soutenir les innovations qui contribuent à réduire la pauvreté et les inégalités dans le monde. Au travers de financements en subvention suivant des modalités flexibles, le FID permet à des équipes innovantes et de recherche de tester de nouvelles idées, de prendre des risques stratégiques, de démontrer ce qui fonctionne. L’objectif est de déployer les solutions les plus porteuses d’impact positif et les plus efficientes pour la réduction de la pauvreté et des inégalités.

En témoignage de son action, l’AFD cite l’économiste Esther Duflo : « L’innovation peut être transformatrice, mais ce processus nécessite de multiples étapes et une structure de financement flexible pour réaliser son potentiel. »

Ce fonds a été créé en décembre 2020. Il se veut « ouvert et flexible » ; le FID finance toute solution innovante qui vise à lutter contre la pauvreté et les inégalités. Selon ses promoteurs, ce fonds a un potentiel de généralisation qui pourra favoriser le développement et s’avère être plus efficace, rapide ou rentable que les approches existantes. Le FID a pour ambition de soutenir l’émergence de solutions innovantes aux problématiques de développement, en s’appuyant sur la rigueur de l’évaluation scientifique et l’expérimentation.

Il entend financer toute solution qui, passée à grande échelle, a le potentiel de favoriser le développement. Cela comprend, par exemple, de nouvelles approches pour améliorer l’accès aux biens et services essentiels, des innovations de processus ou managériales, des améliorations des services publics qui en facilitent l’accès et en renforcent les résultats, ainsi que de nouvelles technologies ou de nouvelles applications de technologies existantes.

Pour autant, les nouvelles approches « basse technologie » conçues pour être utiles, durables et accessibles, et qui peuvent dans les faits avoir un impact considérable sur la vie des plus pauvres, seront aussi éligibles. Quelles que soient les dimensions qui la caractérisent, le FID priorise toute innovation portant sur l’éducation, la santé, le changement climatique et l’égalité de genre.

Le FID propose des financements flexibles via cinq paliers de subventions et évalue chaque candidature en fonction de trois critères clés : preuve rigoureuse d’impact, coût-efficacité de l’innovation et potentiel de généralisation et de durabilité.

Il s’adresse à tous les types de structures, actives dans les pays qualifiés à revenu faible et intermédiaire. Chaque structure peut postuler : institutions de recherche, gouvernements, ONG, entreprises privées, etc. Le FID encourage tout particulièrement les approches partenariales, en consortium.

Plusieurs niveaux de subvention sont instaurés ; ils tiennent compte de l’ensemble des stades de mise en œuvre de l’innovation, de la préparation du projet (jusqu’à 50 000 euros), à la phase pilote (jusqu’à 200 000 euros, à la mise en œuvre (jusqu’à 1,5 million d’euros), jusqu’au passage à l’échelle généralisée (jusqu’à 4 millions).

Une stricte politique de transparence

Le FID reçoit des propositions tout au long de l’année, à l’adresse suivante : https://fundinnovation.dev/formulaire-de-candidature/

Le logo FID AFD

07Les candidats doivent faire la preuve de l’impact de leur innovation sur la vie des personnes en situation de pauvreté, ou témoigner d’une stratégie pour améliorer leur vie. Chaque projet doit mettre en balance le coût et l’efficacité de l’innovation. Et il doit apporter la preuve de son potentiel de généralisation et de durabilité.

Le FID entend observer une politique stricte de transparence. Au niveau du fonds lui-même : il s’agit d’évaluer le bénéfice social des investissements d’impact. Au niveau des projets ; nous devons savoir ce que les bénéficiaires des financements ont réalisé, ainsi que l’impact obtenu par leur intervention.

Au niveau de l’écosystème : quelle est la capacité d’influence sur le développement international ? Il faut démontrer la valeur du financement de l’innovation, laquelle est nécessairement fondée sur des preuves et tournée vers l’action publique.

En témoignage de son action, l’AFD cite l’économiste Esther Duflo : « L’innovation peut être transformatrice, mais ce processus nécessite de multiples étapes et une structure de financement flexible pour réaliser son potentiel. »

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Par Marie-Anne Lubin

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