Un partenariat pour l’action climatique

La Glasgow Financial Alliance for Net Zero et la Banque africaine de développement mettront ressources, expertises et réseaux en commun pour soutenir l’action climatique des institutions financières.
La Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) est la plus grande coalition mondiale d’institutions financières engagées dans l’objectif du net zéro d’ici 2050. Elle annonce un nouveau partenariat avec la BAD (Banque africaine de développement) pour soutenir l’action climatique des institutions financières à travers le continent.
Le GFANZ et la BAD collaboreront par l’intermédiaire du réseau africain du GFANZ et de l’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC), afin d’aider le secteur financier africain à accélérer le financement des investissements à faible intensité de carbone dans la région. L’AFAC réunira des groupes de travail pour améliorer l’accès aux données climatiques, l’analyse et la divulgation des risques climatiques, la définition d’objectifs climatiques et le renforcement des capacités pour la planification et le financement de la transition. Le GFANZ Afrique et l’AFAC partageront des outils, des ressources et des engagements conjoints avec le secteur financier, et collaboreront avec différents partenaires.
Par ailleurs, la BAD dévoile le Mécanisme africain d’assurance contre les risques climatiques pour l’adaptation. Cette initiative vise à protéger les pays contre les catastrophes climatiques.
Ce partenariat fait suite au lancement du réseau GFANZ Afrique en septembre 2022. Ce réseau se concentre sur le déblocage des investissements dans la transition juste des pays africains en créant une dynamique sur le financement de la transition, en présentant l’action climatique menée par l’Afrique et en soutenant les institutions financières africaines pour s’assurer qu’elles disposent des outils et des conseils nécessaires pour tirer parti de l’évolution vers des finances et des économies nettes zéro.
Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, rappelle combien « les institutions financières africaines ont un rôle essentiel à jouer dans la transition mondiale ». Et qu’« une collaboration étroite et un partage mutuel des connaissances sont essentiels pour garantir que les financements circulent à l’échelle et au rythme nécessaires ».
Pour Solomon Quaynor (BAD) qui siègera au Conseil d’administration du réseau GFANZ Afrique, l’accord signé « contribuera à faire en sorte que le secteur financier africain, toutes parties prenantes et participants confondus, soit mieux sensibilisé et comprenne mieux les risques et opportunités liés au climat, ainsi que les normes de divulgation, et soit en mesure d’accéder aux financements mixtes disponibles pour financer la transition ».
Michael R. Bloomberg est coprésident du GFANZ et envoyé spécial des Nations unies pour l’ambition et les solutions climatiques : « Les pays africains ont une grande opportunité d’augmenter la production d’énergie renouvelable, de générer de la croissance économique et d’améliorer la santé publique, mais seulement si nous débloquons plus de financements pour soutenir de nouveaux projets. Ce partenariat avec la BAD aidera davantage d’institutions financières africaines à soutenir l’expansion des énergies propres et à créer une croissance plus durable sur tout le continent. »
Mark Carney, coprésident du GFANZ et envoyé spécial des Nations unies pour l’action climatique et la finance voit dans ce partenariat « un signal fort de l’élan croissant en faveur du financement climatique en Afrique ». En effet, « alors que le monde s’oriente vers une économie mondiale à zéro émission nette, il est essentiel que nous aidions les institutions financières de la région à saisir les opportunités de la transition tout en soutenant le développement durable des économies africaines ».
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En bref
Une initiative pour les agriculteurs
La BAD dévoile le Mécanisme africain d’assurance contre les risques climatiques pour l’adaptation (ACRIFA). Cette initiative vise à protéger les pays contre les catastrophes climatiques.
La facilité, qui sera hébergée par la Banque, élargit son programme pionnier d’assurance des risques de catastrophe en Afrique en une facilité qui développera l’assurance pour aider les pays africains, en particulier leurs secteurs agricoles, à se préparer, à s’adapter et à renforcer la résilience contre les effets néfastes du changement climatique tels que les inondations et la sécheresse.
Akinwumi Adesina précise que cette facilité mobiliserait un montant initial d’un milliard de dollars de capitaux concessionnels à haut risque et de subventions pour catalyser le développement et l’adoption de solutions d’assurance afin d’aider les pays, les entreprises et les communautés à s’adapter au changement climatique. « Il s’agit de notre effort pour accroître le soutien à l’assurance des pays et des ménages contre les phénomènes météorologiques extrêmes. » Lesquels « ont un impact négatif sur les moyens de subsistance de millions d’agriculteurs en Afrique, dont la majorité sont des femmes. L’un des moyens de s’attaquer à ce problème est de veiller à ce que les agriculteurs aient accès à l’assurance des récoltes et du bétail ».

La Facilité africaine d’assurance contre les risques climatiques pour l’adaptation étendra également l’assurance-crédit aux portefeuilles d’investissement liés au climat, au système agroalimentaire et au développement des entreprises, et engagera les assureurs primaires à travers l’Afrique pour s’assurer que les opportunités commerciales passent par eux pour les réassureurs continentaux et internationaux. En outre, elle aidera les gouvernements nationaux à gérer plus efficacement les catastrophes climatiques.
@ABanker