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African Banker

Un partenariat modèle entre l’AFC et le Fonds vert pour le climat

Un partenariat modèle entre l’AFC et le Fonds vert pour le climat
  • Publiémars 22, 2023

Africa Finance Corporation a obtenu un engagement de 253 millions de dollars du Fonds vert pour le climat pour son Fonds d’infrastructure résiliente au changement climatique. Une opération destinée à capter davantage de capitaux.

 

L’investissement en capitaux propres de premier rang du Fonds vert pour le climat (GCF) dans le fonds porté par Africa Finance Corporation constitue son plus important investissement en fonds propres en Afrique à ce jour. Cette transaction représente également le plus grand engagement du GCF dans un programme multi-pays à l’échelle de l’Afrique, « facilitant l’introduction innovante par l’AFC d’infrastructures résilientes au climat en tant que nouvelle classe d’actifs dans le paysage de l’investissement africain », se félicite AFC dans un communiqué.

Avec une taille de fonds cible de 750 millions $, l’ICRF est un instrument de financement innovant établi pour protéger les infrastructures africaines contre le changement climatique. Sa vision est d’intégrer des mesures scientifiques résilientes au climat dans la planification, la conception, le développement, la construction et l’exploitation des actifs d’infrastructure en alignement avec l’accord de Paris sur le climat.

Le fonds ciblera 19 pays, dont le Bénin, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, Djibouti, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, la Namibie, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra Leone, le Tchad, le Togo et la Zambie.

Par le biais de l’ICRF, la filiale de gestion AFC Capital Partners financera des infrastructures nouvelles et existantes qui sont planifiées, conçues, construites et exploitées de manière à anticiper, à se préparer et à s’adapter à l’évolution des conditions climatiques du continent. Le fonds co-investira avec AFC dans des opportunités qui correspondent au mandat climatique et aux critères d’investissement du Fonds, en mettant l’accent sur les transports et la logistique résilients au climat, les systèmes énergétiques, les zones économiques et les infrastructures de télécommunications et numériques.

 

Un modèle pour l’industrie financière

Yannick Glemarec est directeur exécutif du Fonds vert pour le climat. Il considère que l’ICRF est « un fonds pionnier qui catalysera le développement d’infrastructures résilientes au climat dans toute l’Afrique ». L’investissement d’ancrage du GCF dans l’ICRF mobilisera les fonds de pension africains et d’autres investisseurs privés pour qu’ils investissent dans des infrastructures résilientes au climat en tant que nouvelle classe d’actifs en Afrique. Il servira également de modèle aux banques et institutions financières locales pour s’engager dans le financement climatique.

La prise de participation du GCF, d’un montant de 240 millions $, soutiendra le surcoût nécessaire à l’intégration de mesures d’adaptation et de résilience au climat dans les infrastructures de protection du climat, réduisant ainsi le risque de participation des investisseurs institutionnels commerciaux à la mobilisation de financements à grande échelle. Le GCF s’est engagé à verser 13,7 millions $ supplémentaires sous forme de subventions.

Par cette opération, l’ICRF attirera des capitaux commerciaux vers des infrastructures résilientes au climat en Afrique, la gestion du GCF encourageant le flux de capitaux privés vers des opportunités d’investissement dans des infrastructures résilientes au climat. L’ICRF ciblera les investisseurs institutionnels, notamment les fonds de pension africains, les fonds souverains et les compagnies d’assurances.

 

Un réservoir inexploité de capitaux

Samaila Zubairu, PDG de l’Africa Finance Corporation, a se félicite : « L’AFC et ses précieux partenaires du Fonds vert pour le climat ouvrent une classe d’actifs entièrement nouvelle qui s’avérera transformatrice dans la manière dont les infrastructures sont planifiées, développées et construites dans le cadre d’un nouveau scénario de changement climatique. »

Samaila Zubairu, PDG de l’Africa Finance Corporation.

 

À son sens, les partenaires tirent parti de l’’« énorme réservoir inexploité de capitaux institutionnels » pour fournir un financement climatique à grande échelle afin de combler le déficit d’infrastructures de l’Afrique et de libérer son potentiel économique. Ce partenariat « catalysera une base d’investisseurs diversifiée de fournisseurs de capitaux commerciaux patients, y compris des fonds de pension africains, avec un horizon à long terme et une familiarité avec le risque perçu spécifique à l’Afrique ».

La problématique est connue : la hausse des températures, la rareté des précipitations, les inondations et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes menacent les infrastructures essentielles existantes et à construire dans toute l’Afrique subsaharienne – une région déjà confrontée à des infrastructures insuffisantes en termes de quantité, de qualité et d’accessibilité. Le changement climatique accentue également les obstacles à l’investissement préexistants, mettant en péril la croissance économique et le développement dans de nombreuses régions.

Le problème du financement des infrastructures résilientes au changement climatique en Afrique subsaharienne se résume à un parcours financier semé d’obstacles à l’investissement que peu d’investisseurs privés sont actuellement prêts à franchir. Pour y remédier, le GCF fournira des fonds propres de premier rang afin de catalyser des financements supplémentaires de la part d’investisseurs du secteur privé et de fonds de pension.

L’ICRF soutient le développement de projets d’infrastructures résilientes au climat dans une région qui a du mal à débloquer ce type de financement de manière isolée. En construisant des services d’infrastructure fiables, l’investissement du GCF devrait bénéficier directement à 50 millions de personnes et indirectement à 144 millions de personnes.

@AB

Écrit par
Paule Fax

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