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Soutien confirmé de la BADEA au Gabon

Soutien confirmé de la BADEA au Gabon
  • Publiémai 31, 2023

La Banque arabe pour le développement économique va accorder un emprunt de 50 millions de dollars au Gabon, confirmant le retour à des relations de confiance à l’égard du pays. La BADEA affiche également son soutien à la Gambie. Correction. 

 

Comme attendu, l’État du Gabon va contracter un emprunt de 50 millions de dollars (et non 50 000 dollars comme indiqué par erreur dans notre précédente version) auprès de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique. Cet appui de la BADEA fait suite à celui accordé, à la mi-mai, à la Gambie, au Niger et à la Côte d’Ivoire.

Concernant l’emprunt de 30,25 milliards de F.CFA accordé au Gabon, l’opération permettra au pays de financer différents programmes budgétaires, notamment dans le domaine de la Santé et du développement des infrastructures.

« Nous ne ménagerons donc aucun effort pour nous mettre au service du continent, que ce soit à travers le financement direct de projets tels que l’Université de Gambie, ou indirectement en soutenant nos institutions partenaires telles que la BOAD dans leur augmentation de capital. »

Plus généralement, l’institution soutien ainsi les efforts de l’État dans la mise en œuvre de son Plan d’accélération et de la transformation. L’accord intervient près de deux mois après la signature d’un accord de financement entre le ministère de l’Économie et de la relance et la BADEA, à Libreville.

D’ailleurs lors de la signature de cette convention, le directeur général de la BADEA, Sidi Ould Tah (photo ci-dessus) s’était réjoui de la reprise de la coopération avec le Gabon après des décennies de bouderie entre les deux parties. Il a souhaité que d’autres accords du même type soient signés dans les prochaines années. « Nous ne sommes pas une banque qui a des exigences à imposer à un État souverain. Nous travaillons avec la République du Gabon en partenaire en fonction des besoins du pays et dans l’intérêt des populations », avait-il résumé. Une allusion aux « exigences » d’autres institutions comme le FMI.

À terme, ce prêt devrait donc permettre, estime le gouvernement gabonais, l’opérationnalisation des régions et départements sanitaires. En particulier, grâce à la réhabilitation des structures sanitaires avec un renforcement total du plateau technique, le déploiement des pharmacies hospitalières sur l’ensemble du territoire national, la construction de hangars destinés au stockage des médicaments. Il servira également à l’informatisation du système de santé (projet E-santé). Enfin, il s’agit de renforcer le laboratoire national de santé publique, alors que certaines maladies et épidémies refont surface au Gabon et dans les pays voisins. Si les grandes cités comme Libreville sont prêtes à y faire face, certaines régions reculées du Gabon souffrent du sous-équipement en matière de santé publique.

 

Appui remarqué à la Gambie

D’autre part, en marge des assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID) tenues en Arabie saoudite du 10 au 14 mai, la BADEA a signé trois accords de financement respectivement avec la Gambie, le Niger et la Côte d’Ivoire, d’un montant total de 116 millions $ (environ 70 milliards de F.CFA).

Les fonds seront utilisés pour financer des projets dans différents secteurs. Notamment le financement de l’augmentation de capital de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement) pour le compte du Niger et de la Côte d’Ivoire ; le financement de la deuxième phase de l’Université de Gambie. Par le passé, la BADEA avait déjà contribué au financement de la première phase de la construction de l’université conjointement avec les institutions du Groupe de coordination arabe, pour un montant total de 52 millions $.

« Je tiens à féliciter la BADEA pour la continuité de ses activités et sa résilience institutionnelle. Personne ne se serait attendu à signer aujourd’hui une convention de financement avec une organisation dont le pays du siège vient d’entrer en guerre il y a quelques semaines. Nous sommes donc heureux et impatients de poursuivre la mise en œuvre de l’expansion de l’Université de Gambie », a réagi Seedy Keita, ministre des Finances et des affaires économiques de la Gambie.

Ce à quoi le directeur général de la BADEA, Sidi Ould Tah, a répondu : « Nos 48 années d’expérience en Afrique nous ont appris que les perturbations sont un mode de vie. Nous ne ménagerons donc aucun effort pour nous mettre au service du continent, que ce soit à travers le financement direct de projets tels que l’Université de Gambie, ou indirectement en soutenant nos institutions partenaires telles que la BOAD dans leur augmentation de capital » Pour l’institution, l’objectif demeure « le développement inclusif et durable de l’Afrique conformément à l’agenda 2063 de l’Union Africaine ».

@ABanker

Écrit par
Kimberley Adams

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