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SCG-Ré séduit les investisseurs

SCG-Ré séduit les investisseurs
  • Publiéjanvier 27, 2023

Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques introduit en Bourse sa filiale SCG-Ré. Une opération destinée à financer la politique d’expansion en Afrique de la société de réassurance. D’autres appels aux marchés sont envisagés.

 

Comme prévu, la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) a fait son entrée à la Bourse de Douala, le 26 janvier 2023. Elle devient la première société de réassurance à être cotée à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale.

Créée en 2012, la SCG-Ré est une filiale du FGIS, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques. Parmi ses missions, elle gère, pour le compte de l’État, la réassurance de cession légale des sociétés d’assurances exerçant au Gabon. Elle est également chargée de souscrire de la réassurance commerciale ou réassurance conventionnelle (facultatives et traitées) au Gabon et en Afrique. Bien sûr, la société est agréée par la CIMA (Conférence interafricaine des marchés financiers).

Une cérémonie officielle de cotation à la BVMAC s’est déroulée à Douala, au Cameroun, pour l’occasion. Compte tenu de son actionnariat et du soutien public, SCG-Ré, dont le conseil d’administration a présenté un plan stratégique de croissance, a tout pour recevoir la confiance des investisseurs.

Le plan initial de la société était de lever 5 milliards de F.CFA sur les marchés : contrat rempli, puisque l’offre a été sursouscrite à hauteur de 113%. Toutefois, la SCG-Ré s’en est tenue à son objectif initial, portant son capital à 15 milliards de F.CFA (22,9 millions d’euros).

En termes de capitalisation, la filiale du FGIS devient la septième valeur de la cote, avec 250 000 actions introduites au prix de 20 500 F.CFA (31,25 euros) chacune. La capitalisation boursière ressort à 625 millions de F.CFA (953 millions d’euros).

 

SCG-Ré ouvre la voie

En faisant appel aux marchés financiers, « la SCG-Ré s’engage à maintenir la qualité du résultat et la résilience de l’entreprise », justifie Crépin Andrew Gwodog, administrateur directeur-général de la société. Qui rappelle que l’entrée en Bouse « répond à nos obligations prises lors de la Déclaration de Nairobi qui vise à respecter les critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance propres à l’ADN de l’ensemble des filiales du groupe FGIS ».

Pour sa part, Akim Mohamed Daouda, administrateur directeur-général du FGIS et président du conseil d’administration de la SCG-Ré, insiste sur le soutien financier qui permet d’accompagner la stratégie de croissance de la société. «La capacité d’exécution, la passion commune et la synergie parfaite des équipes de la SCG-Ré ont permis d’aboutir à cette réussite durable, en adéquation avec les évolutions, les exigences du marché national et international de la réassurance. »

SCG-Ré est déjà active au Cameroun, au Congo et au Rwanda. Cette première levée de capitaux « permet de renforcer l’expansion de ses activités sur l’ensemble du continent africain », précise un communiqué du FGIS.

Le produit net des fonds levés est affecté au financement des actions prioritaires, tels que l’ouverture de bureaux de souscriptions, la mise en place d’un système de gestion des risques et de contrôle interne en adéquation avec ses activités et la mise à niveau du personnel par un programme annuel de formation et d’immersion auprès des partenaires techniques. « Cette opération « ouvre la voie à d’autres filiales du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) dont le mandataire exclusif est le FGIS », précise ce dernier.

D’autre part, Patrice Ngoko Ebang est nommé directeur central fonctionnel de la SCG-Ré. Ce nouveau responsable était depuis novembre 2020 directeur des Opérations chez Sanlam (anciennement Saham Assurance Vie Gabon). Auparavant, Patrice Ebang avait passé vingt ans au sein du groupe Ogar Assurances où il a occupé plusieurs postes de direction au Gabon et au Togo.

 

En bref

Le Gabon vend du crédit carbone

 

Le FGIS disposerait d’environ 90 millions de tonnes de crédits carbone pour lesquelles il devrait trouver des acheteurs. Le Gabon espère en tirer un peu plus de 773 milliards de FCFA (1,18 milliard d’euros).

 « Ces crédits carbone ont été transférés à notre fonds souverain qui va être responsable de les vendre», a confirmé le ministre des Eaux et forêts, Lee White. Le Gabon a reçu la certification du crédit carbone en octobre 2022 par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le ministre a néanmoins reconnu que le FGIS devrait se mettre en quête d’acheteurs.

Lee White

@ABanker

Écrit par
Kimberley Adams

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