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Actualité African Banker

Redressement confirmé pour Ecobank

Redressement confirmé pour Ecobank
  • Publiéjuillet 26, 2022

Une nouvelle fois, le groupe Ecobank affiche de solides résultats pour le premier semestre 2022. Le groupe panafricain confirme le redressement de ses marges opérationnelles. Face à la conjoncture, il  adopte une politique prudente de provisionnement.

 

Par Laurent Soucaille

Au premier semestre 2022, le groupe Ecobank affiche un bénéfice avant impôts de 261 millions de dollars, en hausse de 24 % – ou de 53 % à taux de change constants –.  Le banquier a bénéficié d’un « levier d’exploitation » de 5 %, reflétant une croissance des revenus de 10 % et des dépenses de 5 %. En outre, le bénéfice a augmenté dans chacun des secteurs d’activité : la branche Entreprises (+33 %), la banque d’investissement (43 %), la banque des particuliers (+15 %). À noter une hausse de 16,2 % du résultat dans la région Uemoa et de 6,3 % au Nigeria.

« Notre service à nos clients et aux communautés, ancré dans notre vision de faire progresser le développement économique et l’intégration financière de l’Afrique, est largement reconnu », se réjouit Ade Ayeyemi.

Point essentiel, quand on analyse les résultats d’une banque : les charges nettes de dépréciation sur les prêts (provision pour pertes sur créances) se sont élevées à 92 millions $, contre 87 millions $ au premier semestre 2021. Le groupe fait état d’une diminution des prêts non performants ainsi que d’une diminution des prêts recouvrés, en montant. La direction a décidé de provisionner 42 millions $ supplémentaires en raison des prévisions macro-économiques, pour porter ces réserves centrales à 206 millions de dollars $, « afin de nous prémunir contre le resserrement des conditions du marché », prévient la communication financière.

« Nos résultats pour les six premiers mois de 2022 reflètent non seulement les avantages de la diversification de l’entreprise, mais aussi notre résilience et nos capacités à continuer à servir nos clients et nos consommateurs dans un environnement difficile, tout en générant des rendements adéquats de manière responsable pour nos actionnaires », résume le PDG Ade Ayeyemi.

Lequel salue « un record », à savoir un rendement des capitaux propres corporels de 19,5 %, ce qui se traduit par une hausse de 24 % du bénéfice par action, en glissement annuel.

Ade Ayeyemi poursuit : « Nous avons obtenu de bons résultats grâce à nos investissements, notamment dans la technologie, et à l’engagement continu des Ecobankers à répondre aux besoins financiers des clients, malgré un environnement opérationnel difficile. » En l’occurrence, une inflation élevée, un affaiblissement des devises africaines, une détérioration des soldes budgétaires des gouvernements et un ralentissement de la croissance économique.

 

Retours sur investissements

Dans l’activité de banque de consommation, les bénéfices avant impôts ont augmenté de 43 % grâce à l’augmentation des marges sur les dépôts, des prêts et des dépenses liées aux cartes de débit. Dans la banque de financement et d’investissement, les bénéfices ont augmenté de 33 %, « car nous avons gagné des parts sur le marché des lettres de crédit », précise le dirigeant. Les volumes de paiement ont augmenté de 43 % sur Omniplus, et les volumes de change ont augmenté de 25 % car l’activité des clients a rebondi après la pandémie. En outre, une augmentation de l’activité des PME et la croissance de l’activité de paiement ont fait grimper les bénéfices de la banque commerciale de 15 %.

« Nos investissements dans la technologie et les capacités numériques ont contribué à une réduction de notre coût de service », se félicite Ade Ayeyemi. Qui signale un autre record, le ratio coûts/revenus retombé à 56 %.

Plus important encore, nous pouvons utiliser de manière proactive les réserves centrales de dépréciations, dans un environnement de crédit difficile », signale le patron de Ecobank. Qui conclut, au sujet des résultats : « Notre bilan reste liquide et adéquatement capitalisé, ce qui nous donne la capacité de mieux servir nos clients. »

Plus généralement, « notre service à nos clients et aux communautés, ancré dans notre vision de faire progresser le développement économique et l’intégration financière de l’Afrique, est largement reconnu », se réjouit Ade Ayeyemi. Qui fait allusion aux récompenses délivrées récemment par Euromoney et par African Banker.

« Ces distinctions témoignent de notre passion pour le service aux clients et aux consommateurs et de nos investissements continus dans la technologie, les processus et les personnes. »

@ABanker

Écrit par
Laurent Soucaille

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