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Partenariat stratégique entre l’AFC et le Maroc

Partenariat stratégique entre l’AFC et le Maroc
  • Publiémai 23, 2023

Le Maroc et Africa Finance Corporation vont fournir en commun des solutions de développement, de structuration et de financement de projets, dans les énergies renouvelables, les transports, les ressources naturelles, les industries lourdes et des télécommunications.

 

L’AFC (Africa Finance Corporation) continue de tisser sa toile. Après avoir accueilli plusieurs pays membres, dont le Bénin et la RD Congo, la société de financement des infrastructures consolide son partenariat avec le Maroc, membre depuis 2021. Selon un mémorandum signé le 22 mai 2023, L’AFC fournira des financements innovants et des solutions pragmatiques pour renforcer les infrastructures et la base industrielle au Maroc, nécessaires pour faciliter la compétitivité du marché intérieur et la capacité d’exportation des entreprises marocaines.

L’empreinte d’investissement de l’AFC s’étend sur 36 pays d’Afrique, investissant 11,5 milliards $ dans des projets qui allient un impact social et environnemental positif à des rendements supérieurs ajustés au risque. La notation A3 de Moody’s permet à l’AFC d’accéder aux marchés financiers mondiaux.

Au cours de la dernière décennie, commente l’AFC, le Maroc a adopté une politique « proactive » à l’égard des opportunités de l’Afrique subsaharienne et a réintégré l’Union africaine pour se positionner en tant que participant principal et leader dans le développement économique du continent. « Ce partenariat avec l’AFC est une nouvelle étape cruciale dans la réalisation de cette vision qui consiste à faire de l’Afrique une région économique dynamique où le commerce intra-africain et la création d’emplois deviennent synonymes de stabilité politique et de prospérité économique. »

Nadia Fettah Alaoui

Nadia Fettah, ministre marocaine de l’Économie et des finances, juge que ce mémorandum « marque une étape importante dans la coopération entre le Maroc et l’AFC et confirme l’engagement continu du Royaume du Maroc pour le développement de l’Afrique, dans la promotion de la coopération Sud-Sud ».

L’AFC a déjà entamé des discussions de haut niveau avec plusieurs structures gouvernementales au Maroc, notamment le ministère du Transport et de la logistique, l’opérateur ferroviaire national, l’autorité aéroportuaire et le ministère de la transition énergétique et du développement durable.

 

Des projets durables

Parmi les projets en cours de discussion figurent la rénovation et la mise à niveau d’importantes infrastructures ferroviaires afin d’améliorer la mobilité des passagers et des marchandises entre les villes rurales et la capitale et de décongestionner les routes, ainsi que la coopération dans le cadre de la stratégie marocaine en matière d’énergies renouvelables.

Samaila Zubairu, PDG de l’AFC (photo ci-contre), se félicite de cette collaboration qui « souligne notre engagement à faire progresser la croissance économique et l’industrialisation de l’Afrique, parallèlement aux priorités du Maroc en matière de développement national et de croissance régionale ». Charge aux deux partenaires, désormais, de « travailler avec des acteurs clés des secteurs public et privé pour investir dans des projets d’infrastructures durables qui favorisent des progrès rapides dans la fabrication, la substitution des importations et la valorisation des abondantes ressources naturelles de l’Afrique ».

Par ce genre d’accord, l’AFC, qui revendique le statut de principal fournisseur de solutions d’infrastructure du continent, continue d’élargir et de diversifier sa base de membres et d’actionnaires actifs. L’institution a accueilli ces dernières semaines le Bénin, le Botswana, la RD Congo et la Somalie.

L’adhésion du Botswana et de la Somalie fait progresser le mandat de l’AFC en lui conférant des privilèges et des immunités diplomatiques conformes à son statut multilatéral et lui permet de s’engager de manière significative dans ces économies africaines clés. En outre, il permet à l’AFC de mobiliser des capitaux mondiaux pour travailler aux côtés des financements nationaux en faveur d’infrastructures durables et viables et du développement industriel dans les États membres. L’AFC bénéficie aujourd’hui du soutien des trois quarts des pays africains, avec un total de 40 membres souverains.

Pour leur part, les prises de participation du Bénin et de la RD Congo dans l’AFC renforcent la répartition panafricaine de l’actionnariat de la société, qui comprend des gouvernements, des institutions de financement du développement et des investisseurs institutionnels.

 

Maximiser les ressources

Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des finances du Bénin, explique : « Notre investissement dans l’AFC réaffirme notre engagement à relever les défis infrastructurels et socio-économiques du Bénin grâce à des solutions de financement endogènes ». Le ministre se dit « convaincu que cette nouvelle synergie catalysera la croissance et le développement » pour les Béninois.

De son côté, Nicolas Kazadi, ministre des Finances de la RD Congo, se dit « impatient de tirer parti de notre relation avec l’AFC pour construire durablement des infrastructures d’appui essentielles qui maximiseront les ressources » du pays.

Les investissements de l’AFC au Bénin, au Botswana et en RD Congo couvrent les secteurs des ressources naturelles, du transport et de la logistique et de l’industrie, avec un portefeuille combiné de 53 millions de dollars dans les trois pays. La société travaille avec la Somalie pour financer les infrastructures et le développement économique qui optimiseront les ressources clés du pays.

@ABanker

 

Écrit par
Kimberley Adams

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