L’IFC appuie l’offre de microcrédits
Les filiales du groupe de crédits aux petites entreprises Baobab reçoivent l’appui de la Société financière internationale. Voilà qui valide un certain modèle de soutien aux entrepreneurs et à l’inclusion financière.
La Société financière internationale (IFC) et le groupe Baobab ont finalisé leur partenariat, attendu depuis plusieurs semaines. La filiale de la Banque mondiale a scellé un partenariat avec la société de micro-crédits afin d’améliorer l’offre de services financiers aux entrepreneurs non ou mal desservis, notamment les micro et petites entreprises et les entreprises détenues par des femmes. Ce, dans six pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, RD Congo et Sénégal.
Plus précisément, IFC a signé six accords de prêt dans le cadre d’une facilité multidevises d’un montant total équivalent à 47,5 millions de dollars en faveur de Groupe Baobab. Attribuée au titre de la plateforme « Base de la pyramide », qui entend atténuer les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, cette facilité aidera les micro et petites entreprises et celles détenues par des femmes à accéder aux financements dont elles ont besoin pour se développer, jugent les partenaires. Le Sénégal, par exemple, reçoit un prêt de 14 millions d’euros.
« Ce nouveau partenariat avec IFC confortera notre stratégie qui vise à renforcer notre leadership sur de plus grands marchés tels que la Côte d’Ivoire et le Sénégal, et à poursuivre notre croissance sur des marchés aujourd’hui plus fragiles comme le Burkina Faso, le Mali et la RD Congo », commente Philip Sigwart, directeur général de Groupe Baobab.
Cet accord marque une nouvelle étape dans la relation de longue date entre IFC et le groupe Baobab, qui fut en 2005 l’une des premières institutions à mettre en œuvre l’Initiative de microfinance en Afrique de l’IFC. Depuis, IFC – actionnaire fondateur de la société – lui a apporté son soutien sous forme de prêts ou de prises de participation dans ses filiales en Afrique et en Chine.
« Ce nouvel investissement permettra à l’IFC de toucher de multiples opérateurs œuvrant dans le domaine de l’inclusion financière à travers l’Afrique, et ce, de manière efficace et innovante. Il contribuera aussi à élargir l’accès au financement pour les micro et petites entreprises et pour les femmes à la suite de la pandémie de Covid-19 et de multiples chocs climatiques », précise Aliou Maiga, directeur régional de l’IFC pour les institutions financières en Afrique.
Les micro et petites entreprises sont des moteurs essentiels de la croissance du secteur privé en Afrique subsaharienne. Pourtant, elles continuent d’être affectées par la hausse des prix et par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, mettant en péril une reprise inclusive et résiliente dans la région.
En 2022, Groupe Baobab a dégagé un bénéfice de 22 millions d’euros, sur un portefeuille de crédit en hausse de 8,1%. Baobab Côte d’Ivoire représente près du quart du portefeuille et près de 30% de ses résultats. « En 2022, le groupe a déboursé 1,03 milliard d’euros de prêts à plus de 450 000 petites entreprises, illustrant la résilience de la microfinance et le rôle essentiel de ses services dans la vie quotidienne des populations », résume Philip Sigwart, PDG de Groupe Baobab.
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En bref
Le Fagace augmente son capital
Le ministre camerounais des Finances, Louis-Paul Motaze, a conduit la 14e session du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace), dont il achevait son mandat de président, le 19 juillet 2023. Les gouverneurs ont décidé de porter le capital de cette institution à 500 milliards de F.CFA (762,25 millions d’euros), contre 200 milliards jusque-là. L’objectif est de développer la stratégie du fonds afin qu’il continue de jouer son rôle de catalyseur au profit des économies. Deux pays pourraient adhérer au Fagace : le Gabon et la Guinée équatoriale.
Ils rejoindraient ainsi le Cameroun, le Tchad, le Congo et la Centrafrique parmi les pays d’Afrique centrale. La Centrafrique prend d’ailleurs la présidence tournante de l’institution. Sachant que le Fagace compte également parmi ses membres le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, et le Togo.
Les interventions du Fagace couvrent plusieurs domaines parmi lesquels le commerce, l’agriculture, l’agro-alimentaire, la pêche, l’élevage, les transports, les télécommunications.
@ABanker
