Le Mali adopte une loi sur l’affacturage

La République du Mali adopte le cadre législatif permettant aux PME de trouver une nouvelle source de financement. La loi-cadre proposée par Afreximbank, déjà adoptée en 2022 par le Burkina Faso, le Niger et le Togo, pourrait faire école en Afrique de l’Ouest.

 

La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) se félicite de l’adoption et la promulgation d’une loi sur l’affacturage en République du Mali. La loi-cadre sur l’affacturage d’Afreximbank a servi de guide pour l’élaboration de la loi sur l’affacturage de la BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), que le Mali a adoptée. Cette loi est conforme à la stratégie d’Afreximbank en matière d’affacturage, qui vise à fournir un soutien juridique et réglementaire aux pays africains dans leur recherche de l’affacturage comme option de financement alternative.

« Les précédentes éditions de l’IATF au Caire et à Durban ont permis à de nombreux entrepreneurs de se lancer réellement sur le marché africain. Les exemples sont nombreux. »

L’affacturage (ou factoring en anglais), consiste à vendre à un organisme spécialisé, dénommé « affactureur », des créances qu’une entreprise détient sur un débiteur. La créance est matérialisée par un titre que l’entreprise cède par le biais d’une convention.

« La promulgation de la loi au Mali crée un environnement juridique et réglementaire favorable à l’essor de l’affacturage dans le pays, permettant ainsi aux PME d’accéder à une autre forme de financement », explique Afreximbank dans un communiqué. Cette décision, qui fait suite à des développements législatifs similaires au Niger et au Burkina Faso (en juin 2022) et au Togo (en octobre 2022), constitue dès lors « une étape cruciale dans l’effort africain plus large visant à augmenter sa part des transactions d’affacturage mondiales par rapport à son niveau actuel » ; lequel est d’environ 1%. En outre, la décision du Mali pourrait bien encourager d’autres États membres de la BCEAO à adopter cette loi.

L’affacturage offre un instrument alternatif de financement du commerce aux entreprises africaines, et par conséquent, le fait de disposer d’un régime juridique robuste qui favorise l’affacturage donnera une impulsion majeure à l’émergence et à la croissance des PME et des sociétés d’affacturage, au Mali et au-delà. « En créant une infrastructure juridique qui diversifie le financement des PME et apporte crédibilité et assurance aux investisseurs, la loi améliorera de manière significative l’accès au financement des PME maliennes qui étaient auparavant exclues », juge Afreximbank.

Le groupe de travail sur l’affacturage d’Afreximbank, dirigé par Kanayo Awani (photo ci-dessus), vice-présidente exécutive de la Banque du commerce intra-africain, a joué un rôle central dans l’élaboration de la loi. Commentant la nouvelle Kanayo Awani a salué « une autre avancée capitale pour le secteur florissant des PME en Afrique, qui élargit la disponibilité du financement à ceux qui ont le dynamisme et l’esprit d’entreprise pour démarrer et développer des entreprises au Mali ». Afreximbank se félicite ainsi que « le gouvernement malien se fasse le champion de formes innovantes de financement ».

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En bref

L’IATF2023 se prépare bien en avance

 

La troisième Foire commerciale intra-africaine (IATF2023) se tiendra à Abidjan du 21 au 27 novembre 2023. Dans cette perspective, les organisateurs de la foire, ont organisé le 23 février 2023 le premier d’une série de roadshows visant à promouvoir la foire à travers l’Afrique. Organisé sous le thème « Promouvoir le commerce et l’investissement Côte d’Ivoire-Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », le roadshow a été l’occasion de présenter le salon IATF2023 à la communauté d’affaires ivoirienne.

Ce premier roadshow a réuni des cadres d’Afreximbank, de la commission de l’Union africaine et du secrétariat de la ZLECAf.

Dans son discours d’ouverture, Kanayo Awani, vice-présidente exécutive, a déclaré qu’Afreximbank continuera à engager des ressources importantes pour aider les entreprises africaines à se concentrer sur le commerce intra-africain. Elle s’est déclarée « optimiste » quant au succès de la prochaine édition de l’IATF à Abidjan.

« Les précédentes éditions de l’IATF au Caire et à Durban ont permis à de nombreux entrepreneurs de se lancer réellement sur le marché africain. Les exemples sont nombreux. Je suis optimiste quant au succès de l’IATF2023 en Côte d’Ivoire. Je vous invite à vous inscrire et à participer à cet événement. »

@ABanker