Le fonds PRIF II privilégie les économies les plus porteuses

Pembani Remgro Infrastructure Fund, deuxième du nom, accueille la Banque africaine de développement à son capital. PRIF II investira dans des sociétés basées dans les économies les plus puissantes d’Afrique subsaharienne, dont la Côte d’Ivoire.
La BAD (Banque africaine de développement) prend une participation à hauteur de 20 millions de dollars dans le fonds d’investissement Pembani Remgro Infrastructure Fund II (PRIF II). Cet investissement permettra à PRIF II de lever jusqu’à 400 millions $ auprès d’investisseurs privés, commerciaux ou institutionnels pour investir dans des projets industriels et d’infrastructures en Afrique.
La BAD veut contribuer à mobiliser les capitaux privés pour financer les infrastructures en Afrique dont elle estime le déficit annuel de financement à 100 milliards $.
PRIF II investira dans des sociétés basées dans les économies les plus puissantes d’Afrique subsaharienne : l’Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana, le Nigeria et l’Angola mais également l’Ouganda, la Zambie, le Mozambique, le Botswana, la Namibie, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, l’Éthiopie et le Rwanda.
Les fonds levés par PRIF II seront investis dans des projets industriels et d’infrastructures tels que les infrastructures numériques, la transition énergétique – les énergies renouvelables –, la logistique et les transports, la valorisation des déchets, le chauffage, la ventilation et la climatisation (avec un accent sur l’efficacité énergétique), le développement de chaînes de valeur régionales résilientes ainsi que les technologies d’infrastructure.
Le projet est aligné sur la stratégie de la BAD en matière de changement climatique et de croissance verte pour la période 2021-2030, car le fonds PRIF II va contribuer à améliorer la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (mise en œuvre des Objectifs de développement) des pays concernés. « Ce qui se traduira par une amélioration des flux de financement climatique dans les pays cibles, et contribuera à l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris », commente la BAD.
La BAD veut contribuer à mobiliser les capitaux privés pour financer les infrastructures en Afrique dont elle estime le déficit annuel de financement à 100 milliards $.
Combler le déficit d’infrastructures
« Les opérations de la banque permettent à des fonds de capital-investissement comme Pembani Remgro Infrastructure Managers de mobiliser des investissements destinés à des projets industriels et d’infrastructures sur le continent contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois, l’amélioration de l’efficacité des entreprises, la réduction des effets des changements climatiques et l’amélioration des niveaux de santé et d’éducation », commente Abdu Mukhtar, directeur du département de l’Industrialisation et du développement du commerce à la BAD. « Il est essentiel de combler le déficit d’infrastructures pour assurer la prospérité économique et le développement durable de l’Afrique », approuve Wale Shonibare, directeur au sein de la BAD du département des Solutions financières, de la politique et de la régulation de l’énergie.
Pembani Remgro Infrastructure Managers est un gestionnaire de fonds créé en 2012. Il est basé en Afrique du Sud.
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En bref
Amethis Fonds III est bien parti
Amethis Investment Fund est un gestionnaire de fonds d’investissement dédié à l’investissement responsable et à impact en Afrique et en Europe, membre partenaire d’Edmond de Rothschild Private Equity. Selon le magazine marocain Les Inspirations Éco, le fonds a réussi le premier closing de son troisième fonds panafricain, Amethis Fonds III, à 140 millions d’euros, en ligne avec son objectif de 450 millions d’euros. Amethis apporte du capital de croissance à des champions prometteurs de taille moyenne dans divers secteurs.
Pour ce premier tour de table, le fonds a bénéficié du soutien d’institutions financières de développement : la Société Financière Internationale (IFC, Banque mondiale) et Swedfund. « La vision qui a motivé notre engagement en Afrique repose sur notre conviction que l’investissement responsable à long terme est la seule réponse aux enjeux démographiques auxquels l’Afrique et l’Europe sont confrontés », souligne Johnny El Hachem, directeur général d’Edmond de Rothschild Private Equity.
Dans l’ensemble, le fonds vise à offrir à ses investisseurs des rendements attrayants, une diversification du portefeuille et un impact positif.
@ABanker