IATF 2023 : identifier succès et défis de long terme, répondre à l’urgence

Un atelier organisé au cours de la Foire commerciale du Caire a permis de partager les résultats d’une enquête menée sur les défis rencontrés par les entrepreneurs africains. Par ailleurs, financiers et États se mobilisent pour appuyer l’agriculture.
Afreximbank a présenté, le 14 novembre au Caire, une plateforme intra-africaine d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) conçue pour permettre aux entrepreneurs africains de répondre avec succès aux appels d’offres en permettant l’affichage transparent des projets d’infrastructure clés dans l’espace EPC en Afrique pour les appels d’offres des entreprises EPC.
La présentation, qui a eu lieu lors d’un atelier organisé en marge de la troisième foire commerciale intra-africaine (IATF2023), a également couvert divers produits, programmes et initiatives développés pour soutenir les entreprises locales engagées dans les appels d’offres de contrats d’infrastructure.
L’ExAFS permettra également d’augmenter les ventes, d’obtenir de meilleurs prix et d’améliorer la rentabilité des acteurs de la chaîne de valeur agricole en Afrique.
Selon Kanayo Awani, vice-président exécutif de la Banque du commerce intra-africain à Afreximbank, il s’agit de promouvoir la participation africaine à des projets d’infrastructure africains de grande envergure et de promouvoir l’attribution de contrats EPC à des entités africaines.
« Nous sommes convaincus que ce programme spécialisé de renforcement des capacités permettra aux entrepreneurs africains de répondre avec succès aux appels d’offres pour des projets de construction sur le continent et au-delà. »
L’atelier a été organisé pour partager les résultats d’une enquête menée sur les défis rencontrés par les entrepreneurs africains et pour partager les facteurs critiques de succès dans l’obtention de projets. Il a également été l’occasion de présenter des exemples de réussite d’entreprises, notamment Mota Engil, Elsewedy et Hassan Allam.

Dans leurs présentations, les représentants des entreprises ont souligné la nécessité pour les pays africains de permettre la circulation transfrontalière de la main-d’œuvre afin que les entrepreneurs EPC puissent faire venir des travailleurs d’autres pays africains où l’expertise existe. Ils ont également déclaré que l’inclusion d’exigences en matière de contenu local dans les contrats EPC contribuerait à encourager le recours à des entrepreneurs locaux et à renforcer les capacités.
Une initiative pour l’agriculture
L’atelier s’est achevé par la signature d’accords de facilités d’une valeur de 200 millions de dollars avec Hassan Allam, 30 millions $ avec Grainer Angola, 50 millions $ avec DOTT Services, 200 millions $ avec Arab Contractors, 200 millions $ avec FDI et 300 millions $ avec Elsewedy.
D’autre part, Afreximbank s’engage à hauteur de 2 milliards $, aux côtés d’autres partenaires, dans l’accord « Agriculture d’exportation pour la sécurité alimentaire ».
Cette initiative vise à lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique, où le taux de famine avoisine les 20 %, en réduisant la dépendance à l’égard d’autres régions pour l’approvisionnement en denrées alimentaires.
Cette initiative ExAFS (Export Agriculture for Food Security) est menée avec ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP) et les gouvernements du Tchad, du Malawi, du Zimbabwe et de l’Égypte.
Elle permettra de stimuler la production, la transformation et le commerce intra-africain de produits agricoles et offrir aux agriculteurs et aux agro-industries africains des opportunités d’accéder à des marchés plus importants sur tout le continent.
L’ExAFS permettra également d’augmenter les ventes, d’obtenir de meilleurs prix et d’améliorer la rentabilité des acteurs de la chaîne de valeur agricole en Afrique.
Il s’appuiera sur la création de centres de transformation agricole, – dans le cadre d’un modèle de partenariat public-privé –, dans les zones de production agricole pour fournir des installations permettant de collecter, de trier, de stocker et de transporter les produits agricoles des communautés agricoles en tant que matières premières pour la transformation ou la distribution. Les ATC fourniront également des services supplémentaires aux agriculteurs, notamment des microfinancements, des services sociaux de base, des installations d’entreposage frigorifique, des services de vulgarisation et des formations.
Afreximbank jouera le rôle de financier, de facilitateur et de conseiller et dirigera la mise en œuvre des activités de partenariat, tandis que les gouvernements des pays d’origine pilotes des produits agricoles (Zimbabwe, Malawi et Tchad) joueront le rôle de facilitateurs politiques et garantiront des environnements propices aux ATC. Les investisseurs d’ancrage des CTA, tels que les promoteurs de zones, les agriculteurs commerciaux à grande échelle, les sociétés de semences et les institutions de financement du développement, investiront dans les CTA et leurs infrastructures nécessaires et seront les principaux acheteurs et agrégateurs sur les marchés d’origine, tandis que les acheteurs d’ancrage, tels que le gouvernement égyptien, seront les principaux marchés d’exportation pour les produits agricoles.

@AB