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UNFPA : Des actions pour le bien-être des populations

UNFPA : Des actions pour le bien-être des populations
  • Publiéoctobre 14, 2019

« Une vision commune que nous partageons avec des pays sur les enjeux et défis du développement de notre continent notamment ceux relatifs à l’accélération de la transition démographique, porteuse d’une plus grande autonomisation des femmes et d’un développement du capital humain qui sont les leviers irremplaçables d’accélération de la croissance économique et d’augmentation du bien-être des populations africaines, en particulier dans la région du Sahel ».

Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, lors de la table ronde de mobilisation de ressources, en marge du Sommet de l’Union africaine en juillet 2019 à Niamey

La genèse d’un projet porté par sept pays du Sahel

Le projet d’autonomisation des femmes et filles du Sahel et de capture du dividende démographique (SWEDD) est parti d’un appel lancé en novembre 2013 par le président du Niger, Mahama­dou Issoufou.

Cet appel à investir dans l’autonomisation des femmes au Sahel pour en accélérer la transition démogra­phique s’est traduit par un projet, financé à hauteur de 207 millions de dollars par la Banque mondiale, sur une première phase de cinq ans (2013-2019).

Ce mon­tant est passé à 295 millions $ lorsque le Bénin a rejoint le SWEDD en 2018. Au vu des résultats probants du projet, d’autres pays envisagent d’y participer. Le projet a été reconduit sur la période 2019-2023.

Toute l’initiative repose sur un par­tenariat entre six pays concernés par les mêmes problématiques, avec des taux de fécondité et de mortalité maternelle élevés, la persistance des mariages pré­coces et des mutilations génitales fémi­nines (MGF) et l’accès difficile des femmes au marché du travail.

La scolarisation des filles progresse, avec un taux d’admission passé à 81 % en moyenne pour les 75 établissements ciblés par le projet SWEDD au Mali. L’abandon scolaire des filles a reculé en Côte d’Ivoire grâce à un appui nutrition­nel (repas chauds servis pour tous dans les écoles).

Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont décidé de mettre des ressources en commun, avec l’ap­pui de trois grands partenaires. La Fon­dation Bill et Melinda Gates a financé les études de démarrage et accompagné le SWEDD sur la chaîne d’approvision­nement ; le bureau régional en Afrique de l’Ouest et centrale UNFPA-WCARO a coordonné l’assistance technique pour le développement des sous-projets et l’ap­pui à la mise en oeuvre des initiatives ; et l’Organisation ouest-africaine de la Santé (WAHO), une agence de la Cedeao basée à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), s’est chargée de l’appui au volet médical.

En outre, les pays du SWEDD ont développé plusieurs autres types de par­tenariats. Chacun a fait appel à des ONG, pour accompagner des interventions communautaires que sont les « clubs » ou « écoles de maris et futurs maris » permettent de mobiliser les chefs de quartier et de villages, les associations de femmes, les leaders traditionnels et religieux.

L’objectif est de faire passer les messages en faveur de l’autonomisation des femmes, en expliquant aux hommes qui prennent les décisions liées à la santé des épouses pourquoi il est crucial de les laisser accéder aux soins prénataux et néonataux, d’accoucher dans les dis­pensaires, d’espacer les naissances, etc. Promundo, organisme spécialisé dans les processus d’évolution des mentalités sur les questions de genre (gender trans­formative), a contribué à l’élaboration des manuels de formation et au suivi de la mise en oeuvre de ces initiatives.

SWEDD, un programme construit sur des partenariats

L’un des leviers d’action du SWEDD passe aussi par l’appui aux instituts de formation des sages-femmes. L’objectif consiste à augmenter le ratio de sage-femme et infirmiers par femmes en âge de procréer, pour faire baisser la mortali­té maternelle.

Trois centres d’excellence dans l’apprentissage de ces métiers ont été lancés, fin 2018, avec des Masters de quatre semestres en Sciences infirmières et obstétricales, en partenariat avec les instituts de formation de trois pays que sont la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger.

Ainsi, l’Institut national de formation des agents de santé d’Abidjan (INFAS), situé au sein du CHU de Treichville, dispense un cursus de Pédagogie des sciences de la santé, pour former sans cesse de nou­veaux formateurs.

Écrit par
ABKF

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