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Attijariwafa bank, entre prudence et satisfecit

Attijariwafa bank, entre prudence et satisfecit
  • Publiémars 1, 2023

Le géant bancaire marocain affiche une forte croissance de ses résultats 2022 et de solides ratios financiers. Si elle maintient ses prévisions pour 2023, sa direction ne masque pas l’étendue des incertitudes actuelles.

 

Le groupe bancaire marocain aurait de quoi faire la fête, en annonçant à la communauté financière un bond de 11,5% de son résultat d’exploitation en 2022, sur un produit net bancaire en hausse de 7,9%. Pourtant « Attijariwafa bank publie ses résultats annuels dans un contexte régional et international difficile et incertain », reconnaît sa direction financière. L’heure est encore aux incertitudes, par les conséquences économiques de la pandémie, de la montée des tensions géopolitiques, de la crise de l’énergie, des tensions inflationnistes, et du resserrement des politiques monétaires des Banques centrales.

En janvier 2023, une hausse importante et rapide des taux obligataires au Maroc a eu des impacts négatifs sur les revenus attendus des activités de marché orientant à la baisse le résultat consolidé prévisionnel pour le premier trimestre.

En 2022, face à ce contexte inédit, la banque a consolidé son positionnement d’acteur majeur dans la collecte de l’épargne et le financement de l’économie réelle en soutenant et en accompagnant les ménages, les porteurs de projets, les entreprises de toutes tailles, les institutionnels et les États. Au Maroc, le financement des besoins en fonds de roulement des entreprises impactées par la hausse des prix des intrants à travers la croissance des crédits de trésorerie de 21,1% à 60,0 milliards de dirhams (5,4 milliards d’euros) fin 2022. Le financement de l’investissement a augmenté de 8,3% à 63,9 milliards de dirhams (5,8 milliards d’euros) fin 2022 ; le groupe revendique une production sur 2022 de 10 milliards de dirhams (905 millions d’euros) de crédits aux ménages ; et de 14,2 milliards de dirhams (1,3 milliard d’euros) de crédits aux TPME.

Voilà qui concoure à obtenir un produit net bancaire consolidé de 26,3 milliards de dirhams (2,4 milliards d’euros, (+7,9%), malgré l’impact négatif de la hausse des taux monétaires et obligataires au Maroc. Par pôle d’activité, la hausse du produit net bancaire consolidé s’observe plus particulièrement la banque de détail à l’international (+18,4%) et l’assurance (+53,4%).

 

Hausse des taux

Sur la période, Attijariwafa bank a réussi à maîtriser ses coûts, comme en témoigne une amélioration du coefficient d’exploitation de 1,8 point en 2022 et de 3,3 points entre 2019 et 2022) et « la normalisation progressive » du coût du risque. D’ailleurs, le résultat net consolidé s’élève à 7,5 milliards de dirhams, contre 6,2 milliards de dirhams en 2021, soit une hausse de +21,1%.  Ce qui permet au groupe de revendiquer, au titre de l’année 2022, « un bilan solide, des ratios de solvabilité et de liquidité en amélioration notable et une rentabilité aux meilleurs standards ».

En plus de sa forte croissance organique sur le continent africain, Attijariwafa bank a poursuivi son développement régional en ouvrant, en avril 2022, une filiale bancaire au Tchad afin de renforcer sa présence en Afrique centrale. Attijariwafa bank a également ouvert un bureau de représentation en Chine visant à consolider et renforcer son positionnement en tant qu’acteur majeur dans le commerce international, les investissements entre les continents asiatique et africain, ainsi que l’accompagnement des entreprises clientes dans leur développement international.

En 2022, Attijariwafa bank a procédé avec succès deux émissions de fonds propres additionnels de catégorie 1, totalisant 2 milliards de dirhams. Ces opérations ont permis à la banque de renforcer sa solidité

Dans l’année en cours, Attijariwafa bank opère donc « dans un contexte volatil et hautement incertain à l’international sur les plans géopolitique, économique et monétaire ». En janvier 2023, une hausse importante et rapide des taux obligataires au Maroc a eu des impacts négatifs sur les revenus attendus des activités de marché orientant à la baisse le résultat consolidé prévisionnel au titre du premier trimestre 2023. « Cependant, cet impact n’est pas de nature à changer les prévisions budgétaires et financières au titre de l’exercice complet 2023 », rassure le groupe. Ses équipes poursuivent leur travail « tout en accélérant le déploiement du plan stratégique @mbitions 2025 dans un environnement en profonde mutation ».

Le Conseil d’administration proposera à la prochaine Assemblée générale ordinaire des actionnaires la distribution d’un dividende de 15,50 dirhams (1,4 euro) par action.

@ABanker

 

Écrit par
Kimberley Adams

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