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Africa50 se double d’un nouveau véhicule d’investissement

Africa50 se double d’un nouveau véhicule d’investissement
  • Publiéjuillet 4, 2023

La filiale de la Banque africaine de développement réunit de nombreuses institutions financières au capital d’un nouveau fonds d’accélération pour les infrastructures.

 

Une quinzaine d’institutions africaines, en plus de la Banque mondiale, rejoignent le Fonds d’accélération pour les infrastructures (IAF). Ce véhicule conçu par Africa50 (Banque africaine de développement) est créé pour catalyser de nouveaux flux d’investissement dans le développement d’infrastructures essentielles sur le continent. Il vise à mobiliser à cet effet pas moins de 500 millions de dollars en fonds propres.

Selon Serge Ekué (BOAD), le Fonds « soutiendra les projets d’infrastructure dont le continent a besoin afin de créer des opportunités pour les jeunes et de stimuler le développement économique ».

Cette collaboration historique rassemble un groupe diversifié d’acteurs influents, constitué d’investisseurs institutionnels africains, notamment des fonds souverains, des institutions de financement du développement (IFD), des banques de premier plan, des fonds de pension, des gestionnaires d’actifs et des organismes de retraite, etc. « auxquels devraient s’ajouter d’autres entités lors de la première clôture », promet Africa50. Qui ferait allusion ici à des banques marocaines.

De fait, la mobilisation d’un nombre aussi important d’investisseurs institutionnels africains est une première pour un fonds d’infrastructure en Afrique. Elle démontre la détermination du continent à jouer un rôle moteur, tout en forgeant des partenariats mondiaux pour stimuler sa croissance économique.

Le Fonds d’accélération pour les infrastructures d’Africa50 est un instrument essentiel qui vise à combler le déficit de financement dans le domaine des infrastructures en Afrique. Ses investissements permettront de réaliser des projets d’infrastructure transformateurs dans divers secteurs, notamment l’énergie, les transports, les télécommunications et l’eau.

S’exprimant lors de la cérémonie de signature, le 3 juillet 2023 à Lomé (Togo), le président de la BAD, Akinwumi Adesina s’est dit « fermement convaincu » que pour les investisseurs institutionnels africains, « le moment est venu de changer le discours sur les investissements en Afrique ». À son sens, « il est remarquable et sans précédent que 17 institutions africaines participent à une initiative aussi transformatrice pour investir dans un fonds d’infrastructure africain ».

 

Créer des opportunités

Avec ce fonds, a poursuivi Akiwumi Adesina, « nous positionnons Africa50 pour qu’il joue un rôle de premier plan en aidant à tirer parti des plus de 98 000 milliards $ d’actifs sous gestion dans le monde ». Le responsable citait ici le chiffre de 2021 de l’ensemble des actifs sous gestion financière dans le monde.

Aminu Umar-Sadiq est PDG du Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA). « La priorité accordée par la NSIA aux infrastructures durables, a-t-il expliqué, correspond à la stratégie du Fonds, qui vise à contribuer à la croissance économique et au développement du continent, notamment en investissant de manière rentable, responsable et durable. » La NSIA a « pour mandat clair » d’apporter le développement au Nigeria et, par extension, au continent dans son ensemble. « Notre investissement dans le Fonds d’accélération pour les infrastructures d’Africa50 est une opportunité d’accroître notre impact sur le développement en Afrique tout en générant des rendements financiers attrayants. »

De son côté, Sidi Ould Tah, directeur général de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique) a indiqué que les investissements de sa banque sont destinés à « un fort impact sur les économies de ses pays partenaires dans divers secteurs ». Considérant que l’« Afrique est une région au potentiel énorme », il se dit « heureux » de s’associer à « un acteur crédible comme Africa50 dans le cadre de ce partenariat novateur, afin d’intensifier le développement des infrastructures sur le continent ».

De son côté, Serge Ekué, président de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement), un investisseur dans le Fonds entend soutenir ici « des initiatives qui contribuent à la prospérité du continent et à l’élargissement de l’impact des investissements ». Selon lui, le Fonds « soutiendra les projets d’infrastructure dont le continent a besoin afin de créer des opportunités pour les jeunes et de stimuler le développement économique ».

Enfin, Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a considéré que l’obtention d’engagements de la part d’investisseurs institutionnels africains aussi importants « marque le début d’une nouvelle ère de collaboration et d’investissement dans les infrastructures en Afrique ».

À son sens, cette initiative, menée par des Africains, « illustre avec force notre vision collective de la transformation du paysage des infrastructures en Afrique ». Ensemble, « nous mobiliserons les ressources financières africaines pour construire les fondations d’un avenir plus radieux, un avenir qui favorise la prospérité, la création d’emplois et le développement durable pour tous les Africains ».

De gauche à droite : Vincent Le Guennou, directeur général du Fonds d’accélération des infrastructures, Youssef Rouissi, directeur général d’Attijariwafa bank, Solomon Quaynor (BAD), Alain Ebobissé (Africa50), Sidi Ould Tah (BADEA), Serge Ekue (BOAD).
De gauche à droite : Vincent Le Guennou, directeur général du Fonds d’accélération des infrastructures, Youssef Rouissi, directeur général d’Attijariwafa bank, Solomon Quaynor (BAD), Alain Ebobissé (Africa50), Sidi Ould Tah (BADEA), Serge Ekue (BOAD).

KA, d’après un communiqué d’Africa50

@ABanker

 

Écrit par
Kimberley Adams

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