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Casablanca Finance City : Les nouvelles ambitions

Casablanca Finance City : Les nouvelles ambitions
  • Publiéavril 26, 2021

La place de Casablanca semble retrouver un nouveau souffle. Face aux critiques, le Maroc a corrigé ses privilèges fiscaux mais a étendu son domaine d’attractivité. Elle noue des partenariats et compte bien vite améliorer son rang mondial.

Par Laurent Soucaille 

Le Casablanca Finance City (CFC) célèbre ses dix ans d’existence avec sérénité. Oubliés, visiblement, les reculs dans les indices mondiaux d’attractivité, en 2019 et 2020. Oubliée la « liste grise » de l’Union européenne qui reprochait au Maroc un dumping fiscal, en raison du statut spécifique de CFC. L’indice GFCI (Global Financial Centres Index) fait toujours de la place de Casablanca le premier centre financier en Afrique, en dépit de son recul au 53e rang au plan mondial.

Casablanca Finance City poursuivra ces prochains mois la quête de nouveaux membres, renforcera son empreinte africaine et densifiera son réseau de partenaires mondiaux. Elle continuera également à placer la « finance verte » et les Fintechs au cœur de sa stratégie. 

« Casablanca Finance City est aujourd’hui la première communauté d’affaires à vocation africaine. Elle a concrétisé en une décennie des avancées majeures qui en font un centre aligné sur les bonnes pratiques internationales, et plus attractif que jamais », se félicite Saïd Ibrahimi, directeur général de la CFC Authority. « En dix ans, nous avons su ramener les meilleurs prescripteurs et nous continuerons à le faire en nous appuyant sur le nouveau cadre législatif et réglementaire de CFC », souligne-t-il auprès de l’agence MAP.

En effet, afin de répondre aux critiques et d’améliorer son offre, la place a réformé son cadre législatif et réglementaire. Ainsi, sur le plan fiscal, elle a instauré un régime uniformisé au taux unique de 15%, appliqué tant aux activités à l’export qu’aux activités locales, au lieu de trois niveaux de taxation dans l’ancien système. Ce nouveau régime permet des exonérations de l’impôt sur les sociétés et sur les dividendes. Néanmoins, l’ancien régime fiscal, qui offrait un taux réduit (8,75 %) pour l’activité export restera en vigueur pour encore deux ans.

Proposer mieux que la fiscalité

CFC aujourd’hui, ce sont plus de 200 entreprises membres, dont de nombreux groupes internationaux. Depuis Casablanca, ces entreprises sont présentes dans cinquante pays en Afrique. Plus précisément, on relève 39% d’entreprises marocaines opérant à l’international, 41% d’entreprises européennes, 9% d’asiatiques et 9% d’américaines. Plusieurs entreprises sont membres du fonds Africa50 soutenu par la Banque africaine de développement, par exemple. Les entreprises recherchent certes un environnement fiscal attractif – même s’il l’est moins avec le nouveau cadre –, ainsi que l’accompagnement « Doing business » permis à Casablanca.

Saïd Ibrahimi révèle que depuis 2016, la contribution fiscale des membres CFC est passée de 340 millions à 940 millions de dirhams (31,6 à 87,4 millions d’euros). Et leur activité a permis la création cumulée de 6 690 emplois permanents.

Selon le directeur général, CFC poursuivra ces prochains mois la quête de nouveaux membres, renforcera son empreinte africaine et densifiera son réseau de partenaires mondiaux. Elle continuera également à placer la « finance verte » et les Fintechs au cœur de sa stratégie. D’ailleurs, Casablanca occupe la première place du Global Green Finance Index en tant que premier centre financier vert en Afrique et au Moyen-Orient. Voilà qui conforte l’ambition d’attirer une cinquantaine d’entreprises, en 2021. D’autant que les réformes récentes élargissent les critères d’éligibilité pour rejoindre la ville marocaine.

Cette stratégie de Hub pour le reste de l’Afrique s’est, une nouvelle fois, matérialisée dans l’accord signé, fin mars, entre CFCA et la sud-africaine Wesgro, l’agence officielle de promotion du tourisme, du commerce et des investissements pour la région du Cap et du Cap occidental. Une plateforme commune a pour objectif de soutenir les entreprises dans leurs projets d’investissement respectifs, que ce soit en Afrique du Sud pour les sociétés marocaines ou dans le Royaume pour les sociétés sud-africaines.

Quelques jours plus tôt, CFCA avait signé un accord de partenariat avec son homologue chinoise Financial Services Development Council (FSDC). Avec pour objectif est de renforcer la collaboration entre Casablanca et Hong Kong.

Des partenariats clefs

La coopération contribuera à promouvoir davantage l’éducation financière, les programmes de formation et le développement professionnel dans de nombreux autres domaines. Les deux parties coopéreront également à des programmes de marketing. Cet accord rejoint la participation du Maroc à l’initiative One Belt One Road, ou « Nouvelle route de la soie », chère à Pékin.

Avec la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), entrée en vigueur le 1er janvier dernier, la place de Casablanca a l’opportunité de renforcer ses positions à l’échelle du continent. De plus, CFC jouera un rôle majeur dans la mobilisation des capitaux prévue par le Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

La place financière dispose aussi de quinze partenariats avec les plus grands centres financiers internationaux à savoir, Londres, Bruxelles, Luxembourg, Paris, Barcelone, Francfort, Astana, Abu Dhabi, Pékin, Shanghai, Busan, Hong Kong, Singapour, Montréal, Toronto. Elle a noué pas moins de 20 partenariats Sud Sud et 19 accords avec centres de promotion des investissements en Afrique.

 LS

Écrit par
Par Laurent Soucaille

1 Commentaire

  • Bonsoir, c’est fantastique ce que vous êtes entrain de réaliser, en tout cas bon courage ! Mais j’ai une question à vous poser : est ce que vous ne vous oeuvrez pas dans le secteur agricole ? Par ce que nous, nous avons un terrain de 2.600 hectares à exploiter en agriculture et élevage… ici en République démocratique du Congo, précisément à Kinshasa. Merci pour votre bienfaisance.

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