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Banques : De l’oxygène pour les IMF en Afrique de l’Ouest

Banques : De l’oxygène pour les IMF en Afrique de l’Ouest
  • Publiéavril 30, 2020

Les institutions de microfinance pourront obtenir des reports d’échéance de leurs emprunts dans l’Union monétaire ouest-africaine. De plus, elles pourront accorder ces reports à leurs clientèles. De quoi faire circuler davantage de liquidités dans l’économie.

Par Laurent Soucaille 

De nouveau, la Bceao (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest) vient en soutien des IMF (Institutions de microfinance) de l’espace monétaire UMOA. Diverses dispositions permettront d’alléger les effets économiques de la crise sanitaire.
Désormais, les IMF sont autorisées à accorder à leurs clients affectés par les effets de la pandémie un report d’échéances sur leurs prêts, pour une période de trois mois. Cette échéance est renouvelable une fois aux clients qui en font la demande. Bien sûr, tout report est sans charge d’intérêt, ni frais, ni pénalité de retard.

Techniquement, les créances ainsi reportées doivent être classées dans un sous-compte spécifique, dans la catégorie des crédits immobilisés sur la durée du report. Les IMF doivent en informer les structures ministérielles de suivi (SMS), ainsi que la Banque centrale. La BCEAO propose un espace dédié aux IMF, ainsi qu’aux autres établissements de crédit et aux entreprises, afin de mieux collecter les informations.

La Bceao dément une rumeur 

Depuis la mi-avril, circule sur les réseaux sociaux une rumeur selon laquelle certains billets de banque seraient faux et que la Bceao en réclame le retrait. Il s’agit – selon cette rumeur – de billets de 5 000 et 10 000 F.CFA portant des numéros de série A, NS et T. « La Bceao dément formellement être à l’origine de ces fausses informations et appelle par conséquent les populations à la plus grande vigilance. » 

La Banque centrale se réserve le droit d’engager des poursuites à l’encontre des auteurs des actes et messages de nature à altérer la confiance des usagers ou porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans l’UMOA.

Les IMF doivent respecter, comme n’importe quel établissement de crédit, diverses règles prudentielles. Précisément, la Bceao « appréciera », en lien avec l’UMOA et les SMS, les implications de ces mesures sur la situation comptable des institutions. Et prendra, le moment venu, « les décisions appropriées » en matière comptable et prudentielle. Un assouplissement des normes permettrait d’injecter davantage de liquidités dans l’économie, y compris informelle.

La Bceao avait déjà pris des dispositions de report des échéances de crédits contractés au sein des banques, par les entreprises. Les IMF, elles-mêmes endettées auprès du système bancaire, peuvent désormais bénéficier, à leur tour, de reports d’échéances.

« À titre exceptionnel, pour accroître la liquidité en faveur du secteur de la microfinance, le guichet spécial de refinancement des effets portés sur les PME est élargi aux créances bancaires détenues sur ces IMF. »

Pour la mise en œuvre de cette mesure, les établissements de crédits s’appuieront sur la liste des SFD (IMF, désormais) éligibles, disponible auprès des directions nationales de la BCEAO.

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Par Laurent Soucaille

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