NSIA bénéficie du dispositif Choose Africa Résilience

En Côte d’Ivoire, NSIA pourra accorder des prêts aux PME éprouvées par la crise actuelle, en bénéficiant de la garantie de Proparco. Cet outil vient compléter le dispositif du groupe bancaire auprès de ses clients entrepreneurs.
Par Kimberly Adams
Le groupe NSIA vient d’obtenir le soutien de Proparco pour financer les entreprises ivoiriennes. Dans le cadre de son initiative « Choose Africa Résilience », la filiale financière de l’AFD (Agence française de développement) apportera une garantie de portefeuille portant sur 2,5 milliards de F.CFA de prêts accordés par NSIA Banque à des entrepreneurs. L’annonce en a été faite à l’occasion d’une visite de 48 heures du ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, à Abidjan.
NSIA Banque Côte d’Ivoire est l’une des principales institutions financières de Côte d’Ivoire, bénéficiant d’une expertise reconnue dans le financement de l’agriculture et des PME. Le groupe et l’AFD entretiennent depuis 2012 un partenariat important pour le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire.
Selon Bruno Le Maire, cette aide aux PME est l’une des voies permettant à la Côte d’Ivoire de surmonter ce qu’il nomme « la grande divergence », c’est-à-dire un rebond économique attendu plus lent dans les pays en voie de développement que dans les pays développés, en 2021.
La garantie de portefeuille accordée par Proparco permettra à la banque ivoirienne de proposer des prêts garantis à 80% par l’AFD à des PME ivoiriennes fragilisées par la crise. NSIA est la deuxième institution financière à déployer cette garantie exceptionnelle en Côte d’Ivoire, après la Société Générale.
Après examen des demandes de financement par la banque, des entreprises de moins de 200 personnes affectées par la crise pourront bénéficier de prêts de 12 à 48 mois. Ces prêts pourront représenter jusqu’à trois mois du chiffre d’affaires de l’année 2019. Des caractéristiques communes aux garanties apportées par le volet « Résilience » de l’initiative française, en Afrique. [lire : magazinedelafrique.com/african-business/cooperation-african-business/proparco-decline-resilience-en-soutien-aux-pme/]
Remontée de filière
NSIA Banque CI compte plus de 80 agences en Côte d’Ivoire, dispose d’un parc de plus de 120 automates, ainsi que d’un bureau de représentation à Paris dédié à la diaspora. Ce qui lui permet de se revendiquer comme « un partenaire privilégié » des particuliers et des entreprises.
« Depuis près de dix ans, l’AFD et le NSIA œuvrent de concert pour améliorer l’accès au financement des PME ivoiriennes », observe Fatoumata Sissoko-Sy, directrice régionale de Proparco pour l’Afrique de l’Ouest. « Cette relation de confiance entre nos deux institutions nous permet aujourd’hui de déployer la garantie Choose Africa Résilience, un nouvel outil du développé spécifiquement pour répondre aux besoins des TPE et PME touchées par la crise. »
De son côté, Jean Kacou Diagou, PDG de Groupe NSIA, fait observer : « Les PME sont les entreprises les moins résilientes face à la crise de la Covid-19 et elles doivent bénéficier d’un accompagnement renforcé ». En conséquence, déclare-t-il, « nous sommes heureux et honorés d’être la deuxième banque à déployer la garantie de portefeuille du programme Choose Africa Résilience. Cet outil vient compléter le dispositif de NSIA Banque en faveur des PME les plus fragilisées ».
Selon Bruno Le Maire, cette aide aux PME est l’une des voies permettant à la Côte d’Ivoire de surmonter ce qu’il nomme « la grande divergence », c’est-à-dire un rebond économique attendu plus lent dans les pays en voie de développement que dans les pays développés, en 2021. Le ministre plaide pour davantage de création de valeur ajoutée en Côte d’Ivoire, c’est-à-dire davantage d’industrialisation et de transformation des produits agricoles.
Au sortir d’un entretien avec le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, le ministre a vivement réagi aux révélations de ce dernier : tandis que la filière chocolat et cacao crée de la valeur à hauteur de 105 milliards de F.CFA, seuls 5 milliards reviennent au pays producteur. « Ce n’est pas possible. Il faut effectivement penser cette stratégie de créer de la valeur sur son territoire, de monter en grade, d’avoir une filière totalement intégrée », a déclaré le ministre français.
Le ministre a également plaidé pour une meilleure gouvernance et l’accélération des grands projets d’infrastructures. Lequels seraient appuyés par des groupes français tels Eiffage ou Bouygues. Le ministre a notamment cité l’aéroport Houphoët-Boigny et le métro d’Abidjan.
KA