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Soumeylou Boubèye Maïga meurt en détention

Soumeylou Boubèye Maïga meurt en détention
  • Publiémars 21, 2022

L’ancien Premier ministre malien Soumeylou Boubègue Maïga est mort ce lundi 21 mars, en détention. Son état de santé s’était détérioré en décembre 2021 et il était depuis hospitalisé sous bonne garde. L’homme politique avait dirigé le gouvernement du Mali du 30 décembre 2013 au 18 avril 2019.

Par Laurent Allais

Figure de la vie politique malienne, Soumeylou Boubègue Maïga est mort, ce lundi 21 mars, en détention, à l’âge de 67 ans. Il serait décédé à la clinique Pasteur de Bamako, après avoir passé plusieurs mois à la maison d’arrêt de Bamako. Sous le chef d’inculpation de « faux, usage de faux et favoritisme », il avait été arrêté en août 2021. Son état de santé se serait détérioré lors des derniers mois de 2021, nécessitant son hospitalisation. Les autorités maliennes s’étaient refusées à l’évacuation sanitaire demandée par sa famille, le 2 mars.

Amadou Toumani Touré l’appelle au gouvernement en 2011, pour prendre le poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. En 2013, il devient ministre de la Défense d’Ibrahim Boubacar Keïta, poste qu’il occupera jusqu’en mai 2014.

L’homme politique malien était ancien président de l’Alliance pour la solidarité au Mali – Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il avait été placé en détention, l’été dernier, dans le cadre de l’enquête sur l’achat d’équipements militaires et sur l’acquisition d’un avion présidentiel, en 2014. Époque où il occupait le poste de ministre de la Défense. Le Bureau vérificateur général, autorité malienne indépendante, avait dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d’influence et de favoritisme.

Souleymane Boubègue Maïga est né le 8 juin 1954 à Gao (Mali). Il a poursuivi des études de journalisme à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, avant de rejoindre la France. Où il obtient un diplôme supérieur en Diplomatie et administration des organisations internationales. Il comptait également un diplôme en relations économiques internationales.

De « ATT » à « IBK »

Après une brève carrière de journaliste au Mali, il entame une carrière au sein de l’administration tout en se faisant connaître au plan politique. Il est candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2007, s’étant opposé à la décision de son parti de soutenir la candidature d’Amadou Toumani Touré. C’est pourtant ce dernier qui l’appelle au gouvernement en 2011, pour prendre le poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. En septembre 2013, il devient ministre de la Défense d’Ibrahim Boubacar Keïta, poste qu’il occupera jusqu’en mai 2014.

Ce n’est que trois ans plus tard qu’il devient Premier ministre du Mali, fonction qu’il occupera jusqu’en avril 2019. Il est alors contraint à la démission après le massacre de 160 civils peuls en avril 2019 à Ogossagou (Centre) par de présumés chasseurs dogons. La période était déjà marquée par une série de manifestations dénonçant la mauvaise gestion du pays. 

@LaurentAllais

 

Écrit par
Laurent Allais

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